Monde

Les actualités internationales du 24 mai 2023 en trois minutes

Pour connaître en trois à quatre petites minutes l’essentiel des actualités internationales, nous vous proposons ce condensé d’informations. Que se passe t-il dans le monde ce 24 mai 2023 ?

États-Unis : Etat refuge, la Caroline du Sud adopte une loi restrictive sur l’avortement

La Caroline du Sud, un État situé dans le sud-est des États-Unis, est devenu le dernier État à adopter une loi visant à limiter l’accès à l’avortement. Cette décision politique, votée le 24 mai 2023, interdit l’avortement après six semaines de grossesse. Avec cette nouvelle législation, la Caroline du Sud rejoint une quinzaine d’autres États américains ayant récemment restreint le droit à l’avortement depuis une décision de la Cour suprême en 2022.

Cette loi suscite de vives inquiétudes quant à l’accès à l’IVG, car de nombreuses femmes ne sont pas conscientes de leur grossesse à six semaines. Cette période précoce rend difficile la prise de décision concernant une grossesse non désirée, car les femmes peuvent ne pas encore avoir réalisé qu’elles sont enceintes.

La décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer la protection constitutionnelle du droit à l’avortement l’année dernière a donné aux États une plus grande marge de manœuvre pour légiférer sur cette question. Depuis lors, un nombre croissant d’États ont adopté des lois restreignant l’avortement sur leur territoire.

En Caroline du Sud, les républicains ont tenté à plusieurs reprises de faire adopter cette loi à la chambre haute de l’État, qui est majoritairement composée d’hommes. Toutefois, ils se sont heurtés à l’opposition ferme de cinq sénatrices, dont trois appartenant au parti républicain, qui ont bravé les consignes de leur parti. Durant les débats, la républicaine Sandy Senn a accusé ses collègues masculins de « gifler symboliquement les femmes en soulevant encore et encore la question de l’avortement ».

Finalement, les sénateurs opposés à l’IVG ont réussi à réunir suffisamment de voix pour faire adopter cette mesure. Cependant, avant de devenir une loi, le texte doit encore être signé par le gouverneur républicain Henry McMaster. Ce dernier, exprimant clairement ses intentions, s’est réjoui sur Twitter en déclarant : « J’ai hâte de signer ce texte pour en faire une loi aussi vite que possible ». Selon lui, cette législation permettra de protéger « davantage de vies innocentes » dans son État.

La Caroline du Sud, entourée par plusieurs États ayant déjà interdit l’avortement, était devenue un refuge pour les femmes cherchant à avorter. Les élus républicains locaux ont même utilisé cette situation comme argument en faveur de l’interdiction de l’IVG.

Augmentation alarmante du nombre de victimes de conflits en 2022

Les Nations unies ont révélé une augmentation significative du nombre de victimes de combats et de leurs conséquences humanitaires au cours de l’année 2022. Cette information a été relayée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a vivement critiqué la communauté internationale pour son « échec » à protéger les civils des conflits armés.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la « protection des civils dans les conflits armés », Antonio Guterres a déclaré que le monde était en train de faillir à remplir ses engagements envers la protection des civils, engagements qui sont pourtant consacrés par le droit humanitaire international. Il a particulièrement dénoncé l’utilisation croissante d’armes explosives dans les guerres de 2022, soulignant que « 94% des victimes dans des zones peuplées sont des civils ».

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a renforcé cette alarme en affirmant que de nombreux civils à travers le monde vivaient actuellement un véritable enfer en raison des conflits armés. Elle a décrit une réalité dans laquelle chaque instant est marqué par la menace d’un missile détruisant des maisons, des écoles, des cliniques et leurs occupants. Les proches des civils sont régulièrement agressés, violés, arrêtés et torturés, tandis que la pénurie de nourriture et de médicaments est devenue une réalité hebdomadaire pour certains.

Antonio Guterres a souligné que plus de 117 millions de personnes ont souffert de graves pénuries alimentaires au cours de l’année écoulée, principalement en raison des guerres et de l’insécurité. Le président de la Confédération suisse, Alain Berset, qui préside le Conseil de sécurité en mai et qui est également le dépositaire des conventions de Genève de 1949 et le siège du CICR, a averti que « priver délibérément les civils de nourriture constitue un crime de guerre ». Les civils pris au piège des conflits armés en République démocratique du Congo, au Soudan, au Sahel, en Somalie, en Birmanie, en Afghanistan et dans d’autres zones de violence, comme Haïti, ont été dénoncés par le dirigeant suisse.

Hongrie : la démocratie se serait encore dégradée en 2022

En ce 24 mai 2023, on signalera également ce rapport publié récemment par l’organisme américain Freedom House indiquant que la démocratie en Hongrie, sous le Premier ministre Viktor Orbán, s’était encore détériorée l’année dernière. Le rapport souligne que le score du pays a diminué plus que tout autre pays en Europe de l’Est, à l’exception de la Russie. Ces résultats inquiétants montrent une tendance alarmante à la diminution des libertés démocratiques dans la nation hongroise.

Selon le rapport, la Hongrie est passée d’un score de démocratie de 45% en 2022 à seulement 43% en 2023. Cette baisse significative reflète les mesures prises par le gouvernement pour restreindre les contre-pouvoirs et affaiblir les institutions démocratiques. Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orbán a progressivement exercé un contrôle accru sur les médias et le système judiciaire, suscitant des critiques répétées de la part de l’Union européenne.

Le rapport de Freedom House met en évidence les irrégularités observées lors des dernières élections législatives en Hongrie. Des abus de ressources administratives et des distorsions dans les médias ont été signalés, remettant en question l’intégrité du processus électoral. De plus, le régime d’Orbán fait preuve d’une intolérance croissante envers les voix dissidentes, étouffant ainsi la liberté d’expression et limitant la diversité des opinions dans le pays.

Le rapport souligne également la situation en Pologne, où la démocratie a été évaluée à 59%. Bien que ce pays présente également des problèmes concernant le mépris du parti au pouvoir pour la démocratie libérale, il est noté positivement pour son accueil massif des Ukrainiens ayant fui la guerre provoquée par la Russie. Cela souligne l’importance de la solidarité et de l’ouverture envers les populations en détresse, même dans des contextes politiques complexes.

L’Estonie obtient la meilleure note dans la région, avec un score de 83% en termes de démocratie, suivie de près par la Lettonie, la Slovénie, la Lituanie et la République tchèque. Ces pays ont maintenu un engagement relativement fort en faveur des principes démocratiques et des droits fondamentaux de leurs citoyens.

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