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Les bols tibétains expliqués par le sophrologue Pascal Gomez

Entre les hautes cimes du Tibet, du Népal, du Bhoutan, du Ladakh et le Nord de l’Inde, les bols tibétains, ces objets aux allures simples mais empreints de mysticisme, ont su captiver des générations d’adeptes spirituels et de scientifiques curieux.

L’artisanat ancestral qui façonne ces bols unit sept métaux distincts dans un alliage de bronze. Ce choix n’est pas dû au hasard. Ces métaux, à savoir l’argent, l’étain, le mercure, l’or, le cuivre, le fer et le plomb, symbolisent respectivement les sept planètes du Système solaire. À moins qu’ils ne représentent les sept centres d’énergie, ou chakras, que les traditions indiennes et bouddhistes situent à divers endroits du corps humain. À la croisée des croyances astronomiques et spirituelles, les bols tibétains occupent une place de choix dans diverses pratiques ésotériques.

Ces pièces uniques sont utilisées dans des rituels chamaniques, des séances de méditation, des thérapies sonores, s’ancrant dans les traditions tout en explorant les frontières du perceptible. L’interaction entre le bol et une mailloche, bâton en bois parfois recouvert de cuir ou de caoutchouc, éveille la magie du son. En tournant lentement la mailloche sur le bord extérieur ou intérieur du bol, on génère des vibrations. C’est ce processus qui permet au bol de produire des sons harmonieux, presque hypnotiques.

Ajoutez de l’eau à cette équation, et une autre merveille se révèle : la danse des gouttes d’eau. En augmentant la fréquence des vibrations, la surface de l’eau dans le bol s’agite, se brise en fines gouttes qui semblent danser et léviter au-dessus du liquide. Il s’agit d’une manifestation fascinante de l’instabilité de Faraday, phénomène physique où un fluide en repos est soumis à des vibrations verticales.

Au-delà de leur rôle dans les rituels spirituels, les bols tibétains sont donc devenus des objets d’étude pour les scientifiques, attirant les curieux du monde entier. Ils incarnent le lien harmonieux entre le spirituel et le scientifique, le microcosme humain et le macrocosme universel.

Pascal Gomez, sophrologue à Souesmes, nous partage son expérience et ses connaissances sur le sujet. L’histoire des bols tibétains – bien que floue – remonte à plus de 8000 ans, nous explique-t-il. Possiblement, on peut attribuer leur origine aux Bön, un peuple nomade du Tibet. « Ils se servaient de plaques de bronze incurvées pour invoquer leurs divinités », précise-t-il. Au fil du temps, ces plaques se sont transformées en bols, puis en bols chantants. Il nous explique aussi que seuls les Lamas étaient autorisés à utiliser ces bols pour la méditation et certaines thérapies.

Pascal Gomez, qui travaille avec des bols chantants en cristal, porte un intérêt particulier à l’exploration des « mémoires cachées, résidus d’émotions et autres mémoires négatives ». Il décrit l’expérience comme aidant à adoucir le passage des émotions, voire l’approche de la fin de vie. Pour les séances de méditation, il recommande des bols assez gros avec un son grave. « Le DO est parfait », précise-t-il, ajoutant qu’il possède plusieurs bols de grandes tailles, certains atteignant 45 à 50 cm de diamètre.

Les bols tibétains ne sont pas uniquement des outils spirituels. Des recherches scientifiques ont révélé leur potentiel en améliorant la concentration, en stimulant l’énergie vitale et bien d’autres domaines. « Chaque thérapeute doit ressentir et maîtriser son énergie intérieure », avertit Gomez, « sinon, il risque de passer à côté de l’essentiel, une bonne thérapie. Car ce sont des bols de compassion, on les nomme aussi le Tao du cœur, le Tao étant la voie, le chemin vers… ».

Malgré son manque de formation formelle, Pascal Gomez a eu l’opportunité de suivre un enseignement avec un Grand Maître Tibétain à la pagode de Vincennes. « J’avais 20 ans, j’en ai maintenant 63 », partage-t-il, illustrant le long parcours de son apprentissage.

Les bols tibétains sont donc bien plus que de simples objets. Ils sont la symbiose de l’art, de la spiritualité et de la science, un écho des traditions ancestrales qui continue de résonner dans notre monde moderne. Qu’ils symbolisent les planètes de notre système solaire ou les chakras de notre corps, ils nous rappellent, à travers leurs vibrations harmonieuses, que tout dans l’univers est lié par une danse subtile et éternelle.

Pascal Gomez donnera deux conférences ce week-end dans le cadre du Salon du bien-être au Carroir (lire ici). Ce sera samedi 17 juin 2023 à 11 heures et dimanche 18 juin à 17 heures. L’entrée est libre. En outre, pendant le salon il proposera des séances découverte de 10 minutes avec un bol en cristal et un bol tibétain.

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