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Les parents de l’école Simone de Beauvoir mettent un stop à sa dégradation

Ce jeudi 21 décembre, dès 8h30, un rassemblement nombreux de parents s’est tenu devant la grille de l’école Simone de Beauvoir. Cette mobilisation était le fait de parents « très inquiets » sur la « constante dégradation » de l’école à laquelle ils sont « pourtant très attachés », comme l’a signifié Sophie, porte-parole du collectif de parents. En effet, l’établissement a été particulièrement touché depuis la rentrée par des problèmes divers et variés.

En conséquence, les arrêts maladies se succèdent. « Nous sentons une équipe à bout de souffle au détriment de sa joie de vivre et au détriment de sa capacité à prendre soin de nos enfants dans une atmosphère apaisée, » a souligné Sophie dans sa prise de parole.

Ces parents inquiets ont adressé deux courriers à l’Éducation nationale pour exprimer leurs préoccupations concernant l’école Simone de Beauvoir. Ils ont signalé des cas d’atteinte à l’intégrité physique et émotionnelle des élèves, un manque de soutien individualisé pour certains élèves (vivant à l’hôtel), et des absences fréquentes du personnel enseignant, souvent non remplacé, ce qui nuit au climat de travail.

Dès le premier courrier, l’inspectrice de circonscription, Valérie Fortin, a pris des mesures pour améliorer la situation, notamment en ajustant les emplois du temps et en augmentant le nombre de remplaçants depuis mi-novembre. Des spécialistes et un psychologue ont également été impliqués. Parallèlement, la Ville de Blois a pris des initiatives pour écouter et atténuer la souffrance des personnels qu’elle emploie.

Il n’empêche une situation critique dans une école où l’absence fréquente d’enseignants titulaires et de remplaçants a créé un climat négatif. Cela a conduit à des problèmes de santé mentale parmi le personnel et des inquiétudes parmi les parents, qui se demandent chaque jour si un enseignant sera présent. La stabilité pédagogique est compromise, affectant la confiance envers l’environnement d’apprentissage et la continuité éducative. Certains parents ont déjà retiré ou envisagent de retirer leurs enfants de l’école. C’est pourquoi sont indispensables des ressources supplémentaires et un soutien professionnel pour le personnel de l’école.

En l’absence de Marc Gricourt, c’est l’adjoint au maire chargé des questions éducatives, Benjamin Vételé, qui était sur le terrain pour soutenir les parents d’enfants. « La situation à l’école Simone de Beauvoir est compliquée. Ce genre de difficulté arrive parfois dans la vie d’une école, mais ici, elle est particulièrement grave, et nous en sommes conscients depuis le début de l’année scolaire, a déclaré l’élu. Chacun, que ce soit l’Éducation nationale ou la ville, agit dans son domaine de compétence. Pour notre part, il y a un enjeu majeur de soutien aux équipes périscolaires et au personnel de restauration, qui rencontrent des difficultés, notamment pendant les repas de midi. Nous avons fait intervenir le psychologue de la ville auprès des équipes pour les accompagner et soutenir les agents présents. Ce psychologue a également été sollicité pour donner son avis, bien sûr de manière confidentielle, sur certaines situations complexes, tant sur le plan pédagogique que périscolaire. »

Un autre point important est le remplacement des Agents d’Éducation et de Médiation (AEM), « car nous avons également des agents en souffrance et en arrêt maladie », a ajouté Benjamin Vételé. « Nous essayons de soutenir autant que possible l’implication des parents, qui est cruciale. Votre action est utile, et nous sommes à vos côtés. J’ai moi-même abordé ce sujet en début de semaine, et Mme Fortin est bien consciente des enjeux.« 

Un retour à la normale espéré dès janvier

L’école Simone de Beauvoir symbolise la mixité, la proximité et le service public. Il est donc essentiel que tout s’y passe bien. « Nous resterons très concernés en janvier pour veiller à ce que votre mobilisation porte ses fruits », a assuré Benjamin Vételé.

Ce jeudi, deux des quatre enseignants étaient absents. « Elles vont revenir début janvier, » assure Valérie Fortin, présente devant la grille, soucieuse de la situation, mais confrontée à un contexte global. Tout en admettant la situation exceptionnelle (et « une concentration de problèmes depuis la mi-septembre »), l’inspectrice de circonscription espère un retour à la normale dès le mois de janvier.

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