Le prix Roblès 2023 Pour Yann Brunel et « Homéomorphe »
Dites 33 comme l’âge du prix Emmanuel Roblès (ou prix des lecteurs de Blois-Agglopolys). Cette année, et même aujourd’hui, une autrice ou un auteur de premier roman allait être primé.e par les lycéen·ne·s, étudiant·e·s, bibliothécaires, libraires, adhérent·e·s d’associations, détenu·e·s de la Maison d’arrêt ou tout passionné.e par le livre… les bibliothèques de Blois Agglopolys continuant de soutenir la lecture publique.
C’était donc ce vendredi la remise du 33e prix Roblès à la Halle aux grains. Une cérémonie ouverte au grand public – entrée libre – animée par Matthieu Garrigou-Lagrange. Avant la séance de dédicaces de 19 heures, le verdict est tombé. Le vainqueur est Yann Brunel pour « Homéomorphe », chez Gallimard. Il était le favori. Le roman de Yann Brunel est un objet poétique et extraordinaire, dans le vrai sens du terme. L’écriture de ce premier roman est d’une compétence rare et l’histoire ressemble à une partie d’échecs où les joueurs semblent venir tout droit de la galaxie de Boulgakov et Dostoïevski.
Flashback
Vendredi 17 mars, une conférence d’ouverture lançait l’édition 2023. Telle était la sélection :
- Mario Alonso : Watergang (Le Tripode)
- Charlotte Bourlard : L’apparence du vivant (Inculte)
- Yann Brunel : Homéomorphe (Gallimard)
- Guillaume Lebrun : Fantaisies guérillères (Christian Bourgois Editeur)
- Céline Righi : Berline (Les Editions du Sonneur)
- Delphine Saubaber : La fille de la grêle (JC Lattès)
Des rencontres-débats au sujet des six romans choisis ont été mises en place par les bibliothèques d’Agglopolys les 14 avril et 2 juin.
Palmarès du prix Roblès
1991 – Nina Bouraoui : La Voyeuse interdite (Gallimard) 1992 – Patrice Orcel : Un dilettante à la campagne (Gallimard) 1993 – Bernard Chambaz : L’Arbre de vies (Bourin) 1994 – Tobie Nathan : Saraka Bô (Rivages) 1995 – Maïté Pinero : Le Trouble des eaux (Julliard)4 1996 – Christian Le Guillochet : L’Oiseau éventail (Lucien Souny) 1997 – Dominique Sigaud : L’Hypothèse du désert (Gallimard) 1998 – Bénédicte Puppinck : Éther (Seuil) 1999 – Nicolas Michel : Un revenant (Gallimard) 2000 – Armel Job : La Femme manquée (Robert Laffont) 2001 – Philippe Besson : En l’absence des hommes (Julliard) 2002 – Soazig Aaron : Le Non de Klara (Maurice Nadeau) 2003 – Stéphane Héaume : Le Clos Lothar (Zulma) 2004 – Aminata Zaaria : La nuit est tombée sur Dakar (Grasset) 2005 – Jean-Pierre Ohl : Monsieur Dick ou le Dixième Livre (Gallimard) 2006 – Hugo Boris : Le Baiser dans la nuque (Belfond) 2007 – Carole Martinez : Le Cœur cousu (Gallimard) 2008 – Marc Lepape : Vasilsca (Galaade) 2009 – Tatiana Arfel : L’Attente du soir (Corti) 2010 – Estelle Nollet : On ne boit pas les rats-kangourous (Albin Michel)5 2011 – Hélène Grémillon : Le Confident (Plon)6 2012 – François Garde : Ce qu’il advint du sauvage blanc (Gallimard) 2013 – Raphaël Jérusalmy : Sauver Mozart : Le journal d’Otto J. Steiner (Actes Sud) 2014 – Nicolas Clément : Sauf les fleurs (Buchet-Chastel) 2015 – Mathias Menegoz : Karpathia (P.O.L) 2016 – Olivier Bourdeaut : En attendant Bojangles (Finitude) 2017 – Négar Djavadi : Désorientale (Liana Levi) 2018 – Sébastien Spitzer : Ces rêves qu’on piétine (éditions de l’Observatoire) 2019 – Marc Alexandre Oho Bambe : Diên Biên Phù (Sabine Wespieser éditeur) 2020 – Joseph Ponthus : À la ligne : feuillets d’usine (La Table ronde) 2021 – Dimitri Rouchon-Borie : Le démon de la colline aux loups (Éditions Le Tripode) 2022 – Julie Ruocco : Furies (Acte Sud)