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Les Républicains du Loir-et-Cher affirment leur renouveau

Depuis plusieurs mois, la fédération des Républicains du Loir-et-Cher traverse une période de réorganisation profonde. Après les secousses provoquées par les turbulences nationales du parti et le départ d’Alexandre Avril, ancien président fédéral, une nouvelle équipe s’est constituée. Joël Rutard et Michel Pillefer, figures centrales de cette reconstruction, affichent une volonté claire : remettre du lien avec les adhérents, renouer avec les valeurs historiques du parti et affirmer une ligne sans compromission avec les extrêmes. « Nous en avions quelques-uns qui avaient une tendance à vouloir partir, à se rallier à des gens extrêmes. Nous ne sommes pas d’accord avec cette politique-là, et nous ne souhaitons pas travailler avec ces personnes », affirme Michel Pillefer, secrétaire départemental.

La refonte de la fédération s’inscrit dans une démarche nationale. L’objectif est de préserver une ligne de centre et droite, sans concession face aux dérives populistes ou radicales.

Des ambitions claires pour 2026

Si des législatives anticipées restent de l’ordre de l’hypothèse, les municipales de 2026 sont déjà dans toutes les têtes. La fédération se projette vers cette échéance avec la volonté de présenter des candidats dans un maximum de communes, tout en favorisant des listes d’union avec le centre et la droite. « Nous n’aurons pas forcément des candidats partout », explique Michel Pillefer. « Là où nous serons en mesure de constituer une liste qui a toutes ses chances, nous le ferons. Mais dans de nombreuses communes, nous privilégierons des listes d’union ».

Le cadre de cette union est cependant strictement défini : aucune alliance avec l’extrême droite. « L’UDR et le Rassemblement National, c’est non… et LFI, c’est non aussi ! », plaisante Joël Rutard, maire de Cellettes.

Un lien à reconstruire avec les militants

L’une des priorités affichées par l’équipe dirigeante est de réactiver les liens avec la base militante et les sympathisants. Pendant plusieurs années, la fédération a souffert d’un manque d’initiatives locales, ce qui a contribué à une forme de désengagement. « Malheureusement, nous avons eu deux présidents successifs qui nous ont fait miroiter monts et merveilles. Ils promettaient des réunions, des conférences, un véritable ancrage local… et finalement, rien n’a été fait ».

Le constat est sans appel : les adhérents sont en attente d’une dynamique nouvelle. « Beaucoup se plaignent de ne pas avoir de nouvelles du parti. Certains sont encore là par fidélité, mais il faut leur donner une raison de continuer à adhérer », observe Michel Pillefer.

Pour répondre à cette attente, plusieurs initiatives sont en cours de déploiement. Ainsi, les “Rép’ Café” et “Rép’ Apéro” seront des moments d’échanges directs avec les adhérents pour recréer du lien. Des formations citoyennes veilleront à mieux faire comprendre le fonctionnement des collectivités locales. La stratégie numérique va être renouvelée avec une présence renforcée sur les réseaux sociaux, la création de contenus pédagogiques et une transparence accrue sur les actions du parti.

Des conférences pour structurer le débat public

La fédération mise également sur l’organisation de conférences ouvertes au public pour nourrir la réflexion et attirer de nouveaux sympathisants. « Nous ne voulons pas organiser ces événements uniquement entre nous. Nous souhaitons les ouvrir à tous, pour toucher un maximum de personnes », insiste Joël Rutard.

La venue de Michel Barnier avant les européennes avait déjà marqué les esprits, et d’autres conférences sont programmées. « Le 27 mars, nous accueillerons Thibault de Montbrial pour une conférence sur la sécurité », annonce Michel Pillefer.

Michel Barnier
Michel Barnier à Blois dans le cadre de la campagne des Européennes 2024

D’autres intervenants pourraient suivre, notamment sur des thèmes d’actualité tels que l’économie, l’Europe ou la transition écologique.

Un avenir à construire sur des bases solides

Parallèlement à ces projets, un sentiment d’inquiétude se dégage au sein de la fédération : la baisse de l’engagement citoyen. Et cette tendance pourrait fragiliser la vie démocratique locale, en particulier dans les petites communes. « J’entends beaucoup de collègues maires dire qu’ils ne se représenteront pas en 2026 », prévient Joël Rutard. « Ils en ont marre. Et le phénomène du PLUI, qui les prive de nombreuses marges de manœuvre, n’a rien arrangé. Dans les grandes villes, il y aura toujours du monde. Mais dans les petites communes, nous risquons d’avoir des surprises ».

Les défis sont nombreux, mais l’équipe fédérale affiche une volonté claire de redynamiser le mouvement. Elle se projette déjà sur 2026 avec une stratégie pragmatique. « Nous avons retrouvé une certaine visibilité. Ce qui se passe actuellement au niveau national remet les Républicains au centre du jeu. Nous ne sommes pas incontournables, mais notre parole compte à nouveau ».

Les Républicains du Loir-et-Cher ont traversé une période difficile. L’épisode de la dissolution de l’Assemblée nationale, la scission provoquée par Éric Ciotti et la création de l’UDR (Union de la Droite et du Rassemblement) ont eu des répercussions importantes au sein de la fédération locale. « Tout semblait bien orienté, sauf que nous n’avions pas prévu la dissolution de l’Assemblée nationale, ni les conséquences que cela aurait sur notre mouvement, notamment avec la décision d’Éric Ciotti de passer un pacte avec Marine Le Pen. Nous l’avons appris un lundi matin, le 10 juin, et cela nous a abasourdis », se souvient Michel Pillefer. Face à cette crise, la fédération a dû réagir en urgence pour préparer les législatives anticipées, malgré la division entre pro-Ciotti et pro-parti. « Il a fallu se réorganiser, présenter un candidat en un temps record, alors que nous étions dans une fédération où coexistaient des personnes qui soutenaient Ciotti et une grande majorité qui restait attachée au parti et à ses valeurs. Nous avons quand même réussi à présenter un candidat », explique-t-il.

La fédération a ensuite dû gérer l’après-Ciotti, mais aussi le départ d’Alexandre Avril vers l’UDR, ce qui a marqué une rupture. « Dès lors que nous avons su que Ciotti quittait finalement le mouvement, cela a clarifié les choses. Mais nous avons aussi dû gérer la création de l’UDR et la nomination d’Alexandre Avril comme vice-président de cette nouvelle formation. Alexandre Avril, Virginie Verneret et Clément Pruvost, ayant décidé de rejoindre l’UDR, ne pouvaient plus faire partie de notre mouvement. »

Le parti s’est donc restructuré sans élection interne, conformément aux usages des LR. « Chez les Républicains, lorsqu’un président démissionne ou quitte le parti, il n’est pas remplacé avant de nouvelles élections générales du mouvement. C’est notre tradition. Joël avait été pressenti pour être président, mais cela n’a pas pu se faire dans ce cadre », explique Michel Pillefer.

Ainsi, Michel Pillefer a conservé son rôle de secrétaire départemental, tandis que Joël Rutard, Yves Lecuir et Déborah Sciou ont été nommés vice-présidents.

Les valeurs au cœur du projet des Républicains du Loir-et-Cher

Le parti local met en avant une charte de valeurs pour guider son action : travail, responsabilité, solidarité, sécurité, liberté, respect des citoyens et de l’environnement.

Pour Joël Rutard, il est essentiel de redonner du sens au travail et à l’effort. « Je suis un ancien enseignant, et ce que j’ai constaté, c’est que l’on a trop tendance à surévaluer les compétences des jeunes, à leur faire croire qu’ils sont excellents, alors qu’ils ne sont pas suffisamment formés », déplore-t-il. « Le mérite doit être valorisé. Il faut éviter le copinage et privilégier la compétence. »

Les Républicains du Loir-et-Cher défendent une ligne ferme sur la sécurité. « Il ne s’agit pas d’être répressif à outrance, mais il faut sanctionner immédiatement, même légèrement. Si on ne le fait pas, les petites infractions deviennent des habitudes », explique Joël Rutard.

Le parti prône une liberté de choix, notamment en matière économique, administrative et écologique. « Il faut laisser les entreprises et les collectivités travailler sans les noyer sous les réglementations », affirme Michel Pillefer. Concernant le respect, ils dénoncent l’impact négatif des réseaux sociaux et la montée de l’irrespect envers les institutions. « On n’a jamais vu autant de maires démissionner. Les élus sont insultés, agressés… Cela devient intenable », souligne Joël Rutard. LR défend une écologie « pas punitive. » « Nous devons préserver l’environnement, mais sans imposer des solutions absurdes, comme le passage au tout électrique pour les véhicules », explique Joël Rutard.

Avec cette stratégie et ces valeurs, les Républicains du Loir-et-Cher s’engagent à renouer le lien avec les adhérents, renforcer leur action sur le terrain et défendre une « droite moderne, ambitieuse et sans extrême. »


L’organigramme LR en Loir-et-Cher :

  • Michel PILLEFER, secrétaire départemental, chargé de mettre en œuvre les décisions des instances nationales.
  • Pierre Gilles PARRA, trésorier, chargé de la redynamisation de la base militante et des conférences.
  • Joël RUTARD, Yves LECUIR et Déborah SCIOU, vice-présidents, garants de la cohérence des actions.
  • Déborah SCIOU, également chargée de la communication, mène un plan de relance ambitieux sur les réseaux sociaux.
  • Yves LECUIR, responsable des relations avec les collectivités, tisse des liens solides avec les élus locaux.
  • Joël RUTARD, en charge de l’animation des élections.
  • Jean-Claude GRANGER, Anne-Laure CHEVALIER et Patrick VALLON, secrétaires adjoints, apportent leur soutien aux initiatives locales.
  • Sébastien MORISSEAU, chargé de mission sur la 2ᵉ circonscription, assure une présence continue sur le terrain.
  • Yves LECUIR, délégué de la 3ᵉ circonscription.
  • Chantal COUTAUD, déléguée de la fédération auprès du national.
  • Bastien PORCHER, représentant des nouveaux adhérents.
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Un commentaire

  1. Monsieur,

    votre article sur le renouveau LR est très complet, néanmoins, une action en justice est en cours.
    Catherine Fetilleux

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