Les travaux de dévégétalisation de certaines berges de la Loire vont débuter

Depuis plusieurs années, les berges et les abords des îles de la Loire à Blois ont vu une prolifération notable de leur végétation. Si au premier abord cela peut sembler être une bonne nouvelle pour la biodiversité locale, cela pourrait en fait s’avérer préoccupant, explique la Ville. La forte croissance des arbres et arbustes a notamment pour conséquence de ralentir l’écoulement de l’eau et facilite le dépôt de sédiments, créant ainsi un effet barrage. En cas de fortes crues, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Des décisions concertées pour l’avenir de la Loire

Définir les zones à dévégétaliser n’a pas été une mince affaire. Ces décisions sont le résultat d’échanges approfondis, formalisés lors du Comité annuel des intervenants du domaine public fluvial, présidé par le préfet. La tâche était d’atteindre le meilleur équilibre entre la prévention des inondations, les préoccupations des riverains, et bien sûr, la protection de la biodiversité.

Classée site Natura 2000 pour sa richesse biologique, la Loire joue un rôle essentiel dans la protection d’espèces sauvages, certaines menacées. Le conservatoire des espaces naturels Centre–Val-de-Loire, en tant qu’animateur des sites Natura 2000, a donc contribué activement à la planification des travaux.

Conséquences pour la faune

L’envahissement par la végétation a malheureusement empêché la nidification de certains oiseaux migrateurs. La dévégétalisation permettrait donc aux sternes naines, sternes Pierregarin, petits gravelots, et mouettes mélanocéphales de renouer avec leurs habitats naturels sur les grèves sableuses. Par ailleurs, des arbres envahissants comme l’érable Negundo nécessitent une attention particulière pour préserver l’équilibre écologique.

Le déroulement des travaux

Les interventions programmées consisteront principalement en l’élimination des arbres et arbustes dans les zones préalablement définies. Pour éviter une repousse rapide, les sols seront grattés en profondeur. Les résidus seront soit emportés par le courant, soit récupérés pour revalorisation. Heureusement, la majorité de ces travaux, prévus entre septembre et octobre 2023, se tiendront loin des habitations, minimisant ainsi les perturbations pour les riverains.

Zones ciblées dans l’agglomération blésoise

Quatre zones principales sont concernées par cette dévégétalisation :

• La rive droite en amont du pont François-Mitterrand;
• L’île en aval du pont Charles-de-Gaulle;
• L’île de l’ancien barrage;
• L’île d’Amour.

Pour chaque zone, des efforts ont été faits pour respecter les attentes des riverains. Des écrans végétaux et arbres seront par exemple conservés entre le pont François-Mitterrand et les habitations adjacentes pour garantir la quiétude et la beauté du paysage. Le défi est donc de taille : rétablir l’équilibre naturel tout en préservant la riche biodiversité de la Loire.