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L’heure du dévoilement des cours d’eau urbains pour un futur durable

Sous le sol urbain, un réseau complexe et occulté de canaux bétonnés cache des cours d’eau. Aujourd’hui, le courant de l’histoire change de direction. De nombreuses villes choisissent de remettre ces rivières à l’air libre, aspirant à une symbiose entre urbanisme et écologie, un acte salutaire pour les environnements terrestres et aquatiques.

Ce renouveau aquatique, souvent désigné par le terme de « renaturation », offre de multiples bénéfices. Il modère le risque d’inondations et les effets des îlots de chaleur en milieu urbain, favorise la biodiversité, renforce les liens entre la nature et les citadins, et améliore considérablement la qualité de l’eau. En 2018, seuls 43,4 % des cours d’eau français étaient en bon état écologique, d’après l’Observatoire national de la biodiversité, ce qui souligne l’urgence d’une telle initiative.

Ces opérations de renaturation n’ont pas seulement une dimension écologique, elles constituent aussi une réflexion sur l’histoire urbaine. L’enfouissement des cours d’eau a débuté au XIXe siècle dans un double objectif : densifier les villes et assainir les eaux, souvent transformées en égouts à ciel ouvert du fait des activités industrielles. Tel l’Arrou à Blois.

Cependant, le nombre de cours d’eau enfouis parmi les 253.320 recensés en France reste inconnu. Ce qui est certain, c’est que la tendance a changé depuis une vingtaine d’années. Les initiatives de renaturation visent à réduire les risques environnementaux tels que les îlots de chaleur, les inondations et la sécheresse, tout en réintroduisant la biodiversité dans les zones urbanisées.

Dans ce processus, les ingénieurs s’inspirent du passé afin de retrouver la forme originelle du cours d’eau et la végétation qui l’entourait. Mais pas pour revenir à l’état naturel, mais plutôt pour restaurer une fonctionnalité écologique. L’eau, en synergie avec la végétation, joue un rôle clé dans l’atténuation de la chaleur en milieu urbain. À chaque fois que nous dé-scellons une surface de cinquante mètres, nous obtenons une réduction approximative de la température ambiante d’un degré.

Dans le contexte d’une politique européenne ambitieuse pour la restauration des écosystèmes naturels d’ici à 2050, ces projets de renaturation pourraient nous aider à atteindre un état écologiquement sain pour nos rivières, lacs et eaux souterraines. Alors que les villes se tournent vers un avenir plus vert et plus durable, la renaturation des cours d’eau s’impose comme une étape cruciale.


L’Arrou

L’Arrou est un affluent de la Loire. Depuis le XVIIe siècle, une grande partie de la rivière a été canalisée sous terre sur environ 3 des 4 kilomètres de sa longueur. Autrefois, la ville de Blois était enclavée entre la Loire et le coteau, et l’Arrou traversait la ville en tant qu’égout et dépotoir. Le ruisseau des Mées, un autre cours d’eau parallèle à la Loire, se trouvait à l’est de la ville. L’Arrou est alimenté par des sources et son débit est faible, voire à sec parfois. L’étang de Pigelée, utilisé pour réguler le débit et la pisciculture, a été construit le long de l’Arrou. Au fil du temps, la rivière a été canalisée et son tronçon aval est souterrain. La confluence avec le ruisseau des Mées et la Loire a été déplacée vers l’amont en raison de travaux de construction.

Le Cosson

Le Cosson est une rivière qui traverse les départements du Loir-et-Cher et du Loiret, en région Centre-Val de Loire, en France. C’est un affluent du Beuvron, auquel il se joint environ 1 km avant que ce dernier ne se jette dans la Loire. Avec une longueur de 94,9 km, le Cosson prend sa source à Isdes, à une altitude de 136 mètres, dans l’Étang de la Ramellière, situé en Sologne. En cours de route, le Cosson arrose des localités telles que La Ferté-Saint-Aubin, le château du Lude en Sologne et La Ferté-Saint-Cyr. Il passe également à proximité du château de Chambord, où son tracé a été modifié pour former un canal et alimenter les douves du château. Par la suite, la rivière continue son parcours en passant par Vineuil, où elle devient parallèle à la Loire en raison de la vallée située en face de Blois.

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