NASA et ovnis, Bosnie-Herzégovine, Etats-Unis… les actualités internationales
Pour connaître en trois, quatre voire cinq petites minutes l’essentiel des actualités internationales, nous vous proposons ce condensé d’informations. Que se passe t-il dans le monde ce 1er juin 2023 ? Nous allons en Bosnie, aux Etats-Unis, et ailleurs…
La NASA s’engage dans l’étude des « phénomènes anormaux non identifiés » avec une première réunion publique
La NASA a annoncé l’année dernière son intention d’examiner de manière rigoureuse les objets volants non identifiés (OVNIs), rebaptisés désormais « phénomènes anormaux non identifiés » (UAP en anglais). Dans le cadre de cette initiative, un panel d’experts, composé de scientifiques éminents ainsi que de responsables du régulateur de l’aviation civile américaine et d’anciens astronautes, a été chargé d’analyser ces phénomènes.
Lors de la réunion publique qui s’est tenue à Washington, le panel a souligné la nécessité de collecter davantage de données pour parvenir à une compréhension plus approfondie de ces phénomènes à l’avenir. Selon David Spergel, astrophysicien en charge de la présidence du panel, les données et les témoignages actuellement disponibles sont insuffisants pour fournir des preuves concluantes sur la nature et l’origine de chaque événement. Il a insisté sur la nécessité de disposer de données de haute qualité pour avancer dans cette recherche.
Un rapport détaillant les méthodes d’étude des phénomènes anormaux non identifiés devrait être publié cet été. L’objectif n’est pas de réexaminer les événements passés pour tenter de les expliquer, mais de formuler des recommandations sur la manière de les étudier rigoureusement à l’avenir. La NASA souligne que cette question est d’une grande importance, car elle concerne à la fois la sécurité nationale et la sécurité du trafic aérien.
L’intérêt pour ce sujet est renforcé par l’utilisation du terme OVNI, qui est souvent connoté et suscite des réactions variées. C’est pourquoi le terme officiel a été modifié pour « phénomènes anormaux non identifiés ». Les experts du panel ont également précisé qu’à l’heure actuelle, aucune donnée ne suggère de lien entre ces phénomènes et une vie extraterrestre. La réunion publique a été l’occasion de projeter deux vidéos illustrant des phénomènes aériens non identifiés. L’une montrait un objet sphérique observé au Moyen-Orient en 2022, qui reste inexpliqué à ce jour.
La transparence est l’un des points forts de l’approche adoptée par la NASA, qui souhaite déstigmatiser le sujet. Les travaux du panel se basent uniquement sur des données publiques, afin de permettre une discussion libre et un accès ouvert à tous. La NASA insiste également sur l’importance de prévenir le harcèlement en ligne dont les membres du panel pourraient être victimes.
En ce qui concerne l’avenir, le panel recommande la collecte d’observations à l’aide d’instruments spécifiques, multiples et bien calibrés. L’idée d’un satellite dédié a été écartée, mais des pistes pour intégrer davantage les observations du public seront probablement proposées. Les téléphones portables du monde entier pourraient fournir des données utiles, notamment si plusieurs images sont prises simultanément.
Santé : qu’est-ce que le métapneumovirus humain qui inquiète les scientifiques et médecins américains ?
Le métapneumovirus humain (HMPV) est un virus méconnu du grand public qui inquiète les scientifiques et médecins américains. Principalement dangereux pour les nourrissons et les jeunes enfants, il peut également provoquer des détresses respiratoires chez les adultes. Les cas de HMPV ont augmenté récemment aux États-Unis, avec 11% des patients testés positifs dans les hôpitaux, soit une hausse de 36% par rapport à avant la pandémie. Contrairement au Covid-19 et à la grippe, il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique contre le HMPV. Les symptômes sont similaires à ceux de la grippe ou du Covid-19. Un témoignage met en évidence la gravité de cette infection. Le HMPV a été découvert aux Pays-Bas en 2001 et aurait probablement été transmis des oiseaux aux humains. La surveillance et la recherche de traitements sont essentielles pour faire face à cette menace émergente.
Bosnie-Herzégovine : Le président accusé de « dérives poutiniennes » et de répression
Le président de la République serbe de Bosnie, Milorad Dodik, est accusé de « dérives poutiniennes » en raison de ses liens étroits avec Vladimir Poutine. Cette proximité inquiète les ONG, les journalistes et les opposants, qui deviennent de plus en plus des cibles du pouvoir en Bosnie-Herzégovine.
Ces derniers mois, plusieurs incidents violents ont été signalés, dont une attaque contre des militants LGBTQ+ lors d’une conférence à Banja Luka. La police, présente lors de l’attaque, a refusé d’intervenir. Quelques jours auparavant, Dodik s’était opposé à cet événement, le qualifiant d’« atteinte aux valeurs familiales ».
Au pouvoir depuis près de 20 ans, Dodik, un ultranationaliste, est connu pour ses provocations et ses menaces de division de la Bosnie-Herzégovine. Récemment, il a proposé des projets de loi controversés, tels que la criminalisation de la diffamation, la qualification des ONG en tant qu’« agents étrangers » et l’interdiction pour les membres de la communauté LGBT d’approcher les établissements d’éducation.
La proximité croissante entre Dodik et Poutine suscite de vives inquiétudes en Bosnie-Herzégovine. Certains experts estiment que ces dérives sont utilisées pour dissimuler les difficultés économiques de la République serbe de Bosnie et étouffer les oppositions grandissantes.
Alors que l’Europe connaît un regain de tensions et que la guerre fait son retour, la société bosnienne est davantage divisée par les actions de Dodik et des autres leaders ethnonationalistes. La guerre de Bosnie-Herzégovine, qui s’est terminée il y a 27 ans, a laissé des cicatrices profondes, avec plus de 100.000 morts et deux millions de déplacés.
Etats-Unis : La Chambre des Représentants s’accorde sur une hausse du plafond de la dette américaine
Les élus de la Chambre des représentants des États-Unis ont voté en faveur d’un texte visant à augmenter le plafond de la dette américaine, réduisant ainsi le risque d’un défaut de paiement des États-Unis. Le président Joe Biden a salué ce vote bipartisan, tout comme le chef républicain de la Chambre, Kevin McCarthy. L’accord suspend le plafond de la dette jusqu’en 2025 et prévoit une baisse de 10 milliards de dollars pour les services fiscaux. Le texte a reçu un soutien massif, bien que certaines voix de chaque parti se soient opposées. Le projet de loi doit maintenant être adopté par le Sénat.