Pourquoi il faut privilégier le vélo

Avoir une nouvelle approche de ses trajets et n’utiliser l’automobile que lorsqu’elle est indispensable. Cette formule interpelle. Car elle est le signal de ce qui devrait être le cours de l’histoire si dans le cadre d’une prise de conscience écologique il existe un déroulement continu comme celui de la Loire. Car privilégier de nouveau le vélo semble couler de source.

Même si nous demeurons dans la société du tout-voiture, l’usage du vélo pour les trajets domicile-travail semble connaître un nouvel essor sur certains territoires, notamment ceux bien dotés en voies cyclables, et avec une voirie dans un état satisfaisant.

Les courtes distances – jusqu’à cinq kilomètres – sont propices à son usage. Un kilomètre se parcourt environ en dix minutes à pied, seulement en trois voire quatre minutes à vélo. Entre le trafic, la signalisation ou le stationnement, la voiture peut difficilement s’aligner, notamment en ville. Alors pourquoi ça bloque encore ? Faisons un point sur les avantages du vélo, un argumentaire à destination de celles et ceux qui hésitent à débuter un nouveau cycle.

D’abord, et cela ne peut pas laisser insensible les citoyennes et citoyens du pays, le vélo c’est la liberté, l’égalité et la fraternité. La liberté de se mouvoir comme l’hirondelle (nom du bien connu vélo), l’égalité car il est le moyen de transport le plus accessible (le plus vendu en France), la fraternité parce que c’est une façon de veiller sur autrui. En effet, le vélo ne nuit pas. Pas de bruit, pas de gaz. Il offre donc une meilleure qualité de vie à la collectivité. En outre il octroie une bonne forme physique, diminue le stress, permet un sommeil réparateur comme un renforcement du système immunitaire. Et puis, pédaler c’est se donner un temps à soi propice à la réflexion au fil des différentes saisons. Surtout, si les trajets du quotidien peuvent se faire au contact de la nature.

Ajoutons encore quelques arguments. Economiquement, la petite reine est un investissement rapidement amorti, d’autant plus qu’il n’y a pas de plein de carburant à réaliser, pas de taxes ou d’assurances, et pas de frais de stationnement. Et puis c’est salutaire pour le commerce de proximité car les cyclistes le privilégient. Enfin, soit dit en passant, faire le choix du vélo c’est par rebond fréquenter les transports publics qui deviennent alors un complément.

Vous l’aurez constaté, la liste des avantages potentiels est conséquente. Elle mérite à minima une réflexion, et peut-être une transition si elle n’est pas encore réalisée.

Quelques indicateurs

• La proportion des citoyens de l’Union européenne qui utilisent le vélo comme mode principal pour leurs déplacements quotidiens : le podium est Pays-Bas (36%), Danemark (23%) et Hongrie (22%). La France est 19ème avec 4%. Les très mauvais élèves sont Chypre et le Portugal (1%). Dans le classement des villes, Copenhague est en tête avec 35%.
• Le prix moyen d’un vélo vendu en France est en 2021 à 794€.
• 42% des personnes dont le lieu de travail est situé à moins d’un kilomètre de chez eux prennent le plus souvent la voiture pour s’y rendre. Les explications souvent données : plusieurs lieux de travail ou encore une succession d’activités différentes lors d’un même trajet.
• L’employeur peut verser un forfait mobilités durables à ses salariés qui utilisent un moyen de transport durable pour leurs trajets professionnels.