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Quel est le lien entre la Galette des Rois et l’Épiphanie ?

Ce week-end, il sera question de Galette des Rois et d’Épiphanie. Quel est le lien ? Il est en grande partie symbolique. L’Épiphanie, célébrée le 6 janvier, commémore la visite des Rois Mages à l’enfant Jésus, marquant la révélation de Jésus au monde. La Galette des Rois, avec sa fève cachée, est plus un élément festif et social associé à cette célébration. Celui qui trouve la fève devient le « roi » ou la « reine » du jour, une pratique qui coïncide avec la fête de l’Épiphanie mais qui n’est pas une représentation directe de la découverte de Jésus par les mages. Cette tradition de la galette s’est mêlée à la célébration de l’Épiphanie, reflétant une fusion des traditions païennes des Saturnales romaines avec les traditions chrétiennes.

L’Épiphanie

L’Épiphanie est une fête chrétienne célébrée traditionnellement le 6 janvier, bien que dans certains pays, elle soit observée le premier dimanche après le 1er janvier. Le mot vient du grec ancien. Il signifie « apparition » ou « manifestation », et marque la révélation de Jésus comme Messie aux Gentils, représentés par ces mages venus d’Orient.

Selon la tradition, les Rois Mages, souvent appelés Melchior, Gaspard, et Balthazar, ont suivi une étoile qui les a guidés vers Jésus. Ils lui ont offert des cadeaux symboliques : de l’or (symbolisant sa royauté), de l’encens (sa divinité) et de la myrrhe (préfigurant sa mort et son embaumement). L’Épiphanie est une fête importante dans le calendrier chrétien car elle met l’accent sur l’aspect universel de la mission de Jésus. Toutefois, la manière de célébrer l’Épiphanie varie grandement d’un pays à l’autre, reflétant souvent des traditions culturelles locales. Dans certains pays, comme l’Espagne ou le Mexique, l’Épiphanie est aussi l’occasion pour les enfants de recevoir des cadeaux, en écho aux présents offerts par les mages.

Pour l’Épiphanie en 2024 dans le département du Loir-et-Cher, il y a plusieurs messes prévues. À Blois, une messe aura lieu le 6 janvier à 18h30 à l’église Saint Nicolas, située Place Saint Laumer. Une autre messe est prévue le 7 janvier à 10h30 à la Cathédrale.

L’origine de la Galette des Rois

La tradition de la galette remonte aux Saturnales romaines, des fêtes en l’honneur de Saturne, le dieu du temps et du soleil. Pendant ces fêtes, un repas était partagé entre maîtres et esclaves, et une fève (un haricot à l’époque) était cachée dans un gâteau rond et doré, symbolisant le soleil. Celui qui trouvait la fève devenait « Prince des Saturnales » pour une journée, incarnant un roi éphémère​​.

Initialement combattue par l’Église catholique en raison de ses origines païennes, la coutume a été finalement christianisée, remplaçant la graine par une figurine de l’enfant Jésus, puis par des fèves en porcelaine à la fin du XVIIIe siècle. Lorsque la tradition de la galette a été adaptée par les chrétiens pour célébrer l’Épiphanie, la forme et la décoration solaire du gâteau ont été conservées, bien que la signification ait évolué. Quant à l’emploi de la fève, il remonte aux Grecs anciens qui l’utilisaient pour élire leurs magistrats.

Au Moyen Âge, la tradition de « tirer les rois » à travers un gâteau contenant une fève était bien établie. Au XIVe siècle, la tradition voulait que le roi élu lors de la dégustation de la galette doive payer une tournée. Cependant, certains « rois » récalcitrants avalaient la fève pour éviter de payer, ce qui a mené à son remplacement par un morceau de porcelaine pour éviter toute triche. Sous Louis XIV, le rituel de la Galette des Rois était toujours une pratique courante. À cette époque, la fève pouvait être réservée pour la Vierge Marie, et sa part était souvent donnée aux pauvres​​.

Pendant la Révolution française, la figurine de l’enfant Jésus fut remplacée par un bonnet phrygien, et la « galette de la Liberté » ou « de l’Égalité » a été introduite, sans fève, pour poursuivre la tradition sans élire un roi​​. À cette époque, les révolutionnaires ont tenté de remplacer l’Épiphanie, une fête jugée trop monarchique, par une « Fête des sans-culottes ». L’absence de fève dans la galette servie à l’Élysée est un héritage de la Révolution française. Car il n’y a pas de place pour un roi en République.

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