Salon Mondial de l’ULM : peut-on concilier aéronautique, environnement et biodiversité ?
Le ciel de Blois-Le Breuil sera transformé du 1er au 3 septembre 2023 avec la 42ème édition du Salon Mondial de l’ULM. Organisé par la Fédération Française de l’ULM (FFPLUM) en partenariat avec le département de Loir-et-Cher, l’événement attend environ 120 exposants et près de 800 aéronefs. Ce qui distingue ce salon, outre son envergure internationale, c’est sa tentative de marier la passion du vol avec une conscience écologique.
Un enjeu écologique incontournable
« Aujourd’hui, loisirs et environnement vont de pair », déclare Philippe Gouet, président du conseil départemental de Loir-et-Cher. Les organisateurs ont donc placé la biodiversité et la protection environnementale au cœur de cette édition. Le but ? Montrer qu’il est possible de concilier le monde de l’aéronautique avec la nécessité de préserver notre environnement. Mais comment ces deux mondes apparemment opposés peuvent-ils se rejoindre ?
L’aviation électrique comme solution d’avenir
L’un des points forts du salon sera sans doute la présentation d’ULM électriques. Ces appareils, alimentés par des batteries plutôt que des carburants fossiles, émettent zéro émission en vol. De plus, leur faible niveau de bruit réduit la perturbation de la faune locale. « L’aviation électrique pourrait bien être une réponse majeure aux défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés », explique un membre de la FFPLUM.
Technologie au service de la biodiversité
L’impact des ULM sur la biodiversité ne se limite pas aux émissions de CO2 ou aux nuisances sonores. Le lieu même d’atterrissage et de décollage, la fréquence des vols, et les itinéraires peuvent avoir des effets néfastes sur les écosystèmes locaux. D’où l’importance de la technologie dans la gestion de ces impacts. Des ULM équipés de GPS sophistiqués peuvent aider les pilotes à éviter des zones sensibles pour la faune et la flore. Des aéroports peuvent également être conçus de manière écologique, en minimisant l’impact sur la biodiversité locale.
Éducation et sensibilisation : le rôle des acteurs
Une série d’ateliers et de conférences est également prévue, axée sur la sensibilisation à l’impact environnemental des activités aéronautiques. Le salon devient ainsi une plateforme d’éducation où pilotes, constructeurs et amateurs peuvent en apprendre davantage sur des pratiques plus durables. « Nous voulons former une nouvelle génération de pilotes plus sensibles aux questions environnementales », affirme un représentant de la FFPLUM.
Coopération multisectorielle pour un avenir durable
L’événement a également pour but de rapprocher différents acteurs, de la technologie à la conservation de la nature, pour discuter de solutions possibles et innovantes. Les ONG de protection de l’environnement, les entreprises technologiques et même les éducateurs sont donc invités à se joindre à cette réflexion multisectorielle.
Le rôle du public : une force pour le changement
Les visiteurs ont aussi leur rôle à jouer. Le public est de plus en plus conscient de l’urgence climatique et de la nécessité de protéger notre biodiversité. Le salon souhaite donc faire appel à cette force citoyenne pour impulser un changement dans l’industrie aéronautique. « Si les pilotes et les amateurs demandent des ULM plus écologiques, le marché suivra », juge Philippe Gouet.
Vers un nouvel horizon ?
Les organisateurs du Salon Mondial de l’ULM ne promettent pas de résoudre tous les dilemmes environnementaux de l’aéronautique en un week-end. Mais ils promettent un espace où le dialogue et l’innovation peuvent avoir lieu, où les nouvelles technologies peuvent être examinées et où l’éducation et la sensibilisation peuvent progresser. A coup sûr on est encore loin d’une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature.