Schmider : « Pour que le système d’autopartage prospère à Blois, la collectivité doit s’impliquer »
L’autopartage c’est une façon d’avoir accès à la voiture quand nécessaire sans en être propriétaire. Lundi soir, en pleine semaine de la mobilité, le Collectif Blois Autopartage et l’association étudiante Gree’NSA proposaient une conférence sur ce thème : « Quel avenir pour la voiture et nos mobilités ? ». L’événement, dans les locaux de l’INSA, a attiré une grosse centaine de Blésois.es. Preuve que le sujet intéresse. On trouvait d’ailleurs dans la salle des figures politiques blésoises, tel qu’Etienne Panchout, Sylvain Giraud, Gildas Vieira, Hélène Ménou ou encore Didier Moëlo, vice-président d’Agglopolys en charge des Transports.
Parmi les intervenants, Jean-Baptiste Schmider, PDG du réseau Citiz et fondateur d’une coopérative d’autopartage à Strasbourg, qui présentait son expérience de plus de 20 ans dans le domaine de l’autopartage coopératif en France. Nous lui avons demandé comment l’autopartage pourrait se déployer à Blois.
« Pour que le système d’autopartage prospère à Blois, il est essentiel que la collectivité s’implique. Cela présente de nombreux avantages pour la communauté. Tout d’abord, cela peut considérablement améliorer la qualité de vie en ville en réduisant la demande d’espace dédié au stationnement, ce qui libère de l’espace pour d’autres usages, comme la création de zones piétonnes et l’attrait touristique de la ville. De plus, cela contribue à réduire la pollution et soutient le développement du commerce local, en particulier en maintenant l’activité économique dans le centre-ville, observe Jean-Baptiste Schmider. Il existe plusieurs solutions que la municipalité peut envisager pour soutenir l’autopartage. L’une de ces solutions consiste à rendre la municipalité elle-même utilisatrice du service d’autopartage, en mettant à disposition des voitures pour ses employés et élus. Cela permettrait également de réduire la taille de la flotte de véhicules automobiles détenue par la ville. Une autre solution, encore plus simple, serait de mettre à disposition une partie de la flotte de la ville pour l’autopartage. De nombreuses voitures municipales restent inutilisées pendant une grande partie de la journée, et elles pourraient être mises à disposition des habitants via un système d’autopartage. Cette approche ne nécessite pas d’investissements majeurs et permettrait de lancer rapidement le service, d’atteindre une masse critique d’utilisateurs, et ainsi de favoriser son développement à Blois.«