AgendaCultureVie locale

Sebastiano Migliarini « constamment à la recherche de nouvelles formes »

L’actualité est double pour Sebastiano Migliarini, sculpteur italien originaire de Milan : il expose au Carroi des Arts à Montlouis-sur-Loire jusqu’au 11 février, et à Fleur de Loire, à Blois, jusqu’à la fin mars.

« Ce sont deux expositions différentes. La première est dans une petite galerie avec des éclairages dédiés, alors qu’à Fleur de Loire c’est une exposition d’ambiance qui s’intègre à l’hôtel. On voit donc différemment les formes des sculptures. A Fleur de Loire, j’ai voulu que les sculptures soient proches des fenêtres pour recevoir une lumière naturelle, car dans mes formes je cherche à exalter les caractéristiques du marbre. Le jour, on peut donc voir les transparences, nous explique l’artiste.

Le marbre est le matériau de prédilection de Sebastiano Migliarini, ce qui s’explique en premier lieu par son parcours artistique. Le Milanais est passé dans sa formation classique par le Lycée artistique, et l’Académie des Beaux-Arts de Carrare. Une ville où il y a des carrières de marbre et une histoire de la sculpture sur celui-ci. « Je suis resté à Carrare presque vingt ans. Il y a des ateliers où aisément on peut travailler le marbre. C’est vraiment ma spécialité. » Qui a connu une parenthèse à Milan, avec des missions au théâtre dans la scénographie, les décors, mais aussi à la télévision. « Je sculptais aussi, mais sur des matériaux de synthèse, du polystyrène, je faisais des moulages, de la résine… mais mon rêve était d’être artiste. Je voulais travailler sur mes sculptures. Je suis parti à Pietrasanta, à côté de Carrare, où il y a des fonderies, et une tradition artistique sur le bronze. »

Mais c’est le marbre qui a la préférence de Sebastiano Migliarini, ainsi que les formes. « L’idée et la forme sont pour moi une priorité, corrige le sculpteur. Je suis constamment à la recherche de nouvelles formes. Ma volonté d’une finition propre est également essentielle. Je prétends à une harmonie de volumes. Je conçois mes sculptures comme des architectures anthropomorphiques. Je cherche à travailler le marbre afin que la lumière glisse doucement dessus. La lumière est essentielle en sculpture. Une variation et l’œuvre change. A la lumière naturelle, au fil des heures une sculpture vit. Je cherche une harmonie pour que ce soit agréable quelle que soit la source de lumière. Toujours plus vers l’abstraction, vers une architecture anthropomorphe. »

Installé dans le Loir-et-Cher pour vivre de nouvelles expériences, Sebastiano Migliarini subit quelques contraintes logistiques car les marbres qu’il travaille viennent toujours d’Italie. Si l’artiste s’est tenté à la pierre de Tuffeau, elle ne lui correspond pas, le marbre offrant beaucoup de possibilités chromatiques, des transparences… et d’autres possibilités.

Le site de Sebastiano Migliarini : sebastianomigliarini.it

Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR