Style de vie

Parents, enfants et écrans… des initiatives pour des alternatives dans le Loir-Et-Cher

L’impact des écrans sur les enfants est un sujet complexe qui soulève des préoccupations en matière de santé physique, cognitive et socio-émotionnelle. Une étude de l’INSERM a montré que les enfants exposés aux écrans dès 2 ans ont un indice de masse corporelle supérieur à la moyenne à l’âge de 5 ans, indiquant un risque d’obésité dû à la sédentarité. De plus, une diminution significative des capacités cardio-vasculaires a été observée chez les enfants, soulignant l’importance de l’activité physique pour le développement cardiaque​​.

Sur le plan socio-émotionnel, l’usage fréquent des écrans par les parents en présence de jeunes enfants, un phénomène appelé technoférence, peut perturber le développement des capacités relationnelles de l’enfant et la régulation de ses émotions. Or, 22% des parents consultent leur smartphone toutes les 10 minutes. La présence d’un écran allumé dans la pièce peut être préjudiciable, même si l’enfant ne regarde pas directement le programme ou est endormi​​.

Cognitivement, des études ont montré qu’un temps d’exposition élevé aux écrans dès 30 minutes par jour est associé à des scores plus faibles de développement cognitif chez les enfants de trois ans et demi à 5 ans et demi. Cette exposition réduit le temps disponible pour d’autres activités et interactions sociales cruciales pour le développement de l’enfant​​.

Pour mitiger ces impacts, il est recommandé de fixer des horaires dédiés pour l’utilisation des écrans, créer des espaces sans écrans à la maison, montrer l’exemple en limitant sa propre utilisation, encourager des activités alternatives et rester informé sur les contenus que les enfants consomment. La flexibilité est essentielle pour adapter les règles aux besoins individuels de chaque enfant​​.

Dans le cadre des Assises des Solidarités Loir-et-Chériennes, il a été question lors d’une table ronde de cette question importante. Anne BARON (Service territorial de PMI) y a fait part d’une expérience menée dans les écoles Jules Ferry (élémentaire) et Jean Perrin (primaire), à Blois.

assises

« Nous avons initié un projet prévention auprès des parents, a expliqué Anne Baron. Une demande particulière émanait des enseignants. Ils avaient observé que certains enfants présentaient des difficultés pouvant être liées à une exposition excessive aux écrans. Dans ce contexte, nous avons décidé de collaborer étroitement avec les parents et les enseignants pour adresser cette problématique. Un questionnaire a été élaboré pour mieux comprendre les habitudes des enfants et de leurs familles en matière d’écrans. Les réponses ont permis de mieux cerner les pratiques des familles et d’adapter nos interventions. Nous avons organisé des rencontres, telles que des cafés-parents, où des thématiques spécifiques étaient discutées en collaboration avec les enseignants. L’un de nos supports principaux insistait sur quatre règles : pas de télévision le matin avant l’école, pas pendant les repas, pas le soir avant de se coucher, et pas dans la chambre des enfants. Cette approche visait à encourager des habitudes saines au sein des familles, en tenant compte des réalités, notamment dans le cas de familles nombreuses ou partageant des espaces restreints. »

Cette démarche collaborative a démontré l’importance de travailler ensemble pour trouver des solutions, et en encourageant les parents à être acteurs du bien-être de leurs enfants.

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