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Antonin Kennel explorateur par la photographie

Artiste de Loir-et-Cher, Antonin Kennel s’exprime à travers la photographie et les arts plastiques. Sa vie, entre France et Chine, a influencé fortement son travail par la fusion des cultures. Autodidacte il utilise principalement la photographie argentique en noir et blanc, tout en expérimentant avec des techniques mixtes qui intègrent le papier Xuan, l’encre de Chine, et le développement photographique traditionnel. Son œuvre explore également la céramique et la peinture à l’huile, reflétant une recherche constante de nouveaux moyens d’expression. « En photographie, beaucoup ont exploré ce médium depuis 150 à 200 ans, partout dans le monde. J’essaie de réaliser des choses qui n’ont pas été faites, je tente d’apporter ma petite touche personnelle tout en conservant le côté manuel de la chose, sans traitement par Photoshop ou autre, nous dit Antonin Kennel. Et puis au contraire de la peinture et du dessin où on peut tout imaginer, la photographie exige de se déplacer, de voyager, d’être physiquement présent. »

Son travail artistique est fait de contrastes, de noir et de blanc, d’est et d’ouest, de présent et de passé. Cette dualité se manifeste à travers ses projets variés, comme en témoignent ses séries photographiques telles que « Rêver » (2023), « Echecs » (2022), « Dialogue » (2020), « Ailleurs » (2015), et « Yuanmen » (2013 et 2012)​​​​.

Actuellement, Antonin Kennel expose à Fleur de Loire, jusqu’à la fin mars, un patchwork de créations, dont quelques œuvres de « Ailleurs », des nouveautés, dont une spécialement pour ce rendez-vous particulier dans l’établissement de luxe. Mais comment se passe justement le processus créatif chez Antonin Kennel ? « J’ai mes classeurs de négatifs et selon les idées, l’inspiration, un déclencheur, ça se met en place doucement dans le cerveau, on ne sait pas trop comment. Il y a l’émotion qu’est la mienne puis l’idée vient et on se met à travailler. Des fois, cela aboutit, d’autres fois non, c’est le principe de l’expérimentation. Et puis il y a un petit facteur chance quand quelque chose apparaît qu’on n’avait pas forcément prévu. Mais l’émotion est la première chose qui me guide, elle est au cœur du travail artistique, même s’il y a des impératifs graphiques qui sont importants dans la bonne compréhension de l’image. »

Photographe « classique » depuis son jeune âge, Antonin Kennel a connu une révélation justement en tirant des photos lui-même. « Le travail à la main, le papier, la chimie, faire des erreurs, les altérations qu’on peut avoir, les nuances en changeant de papier et de chimie, etc. D’ailleurs cela m’a amené à créer mon propre papier, car c’est un support que j’adore, puis à mélanger d’autres techniques qui puissent s’imprégner sur le papier en tant que support photographique », nous explique l’artiste disposé à toujours plus explorer par le voyage et la technique. « J’aimerais bien travailler en couleur, la diapo est un médium extraordinaire, la transparence pourrait se mêler à des œuvres, c’est très intéressant. »

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