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TayaZabeu : les rythmes fraternels d’un reggae engagé

TayaZabeu est un groupe de reggae originaire de Marchenoir, formé en 2002. Le groupe est né de l’idée des frères Barbosa et s’est développé grâce à des rencontres au studio Pôle Nord de Blois. TayaZabeu a rapidement trouvé une homogénéité et une identité musicale propre, centrée sur le reggae mais incorporant également des éléments de ska, hip-hop, et même de dub. Leur répertoire (principalement les albums « En campagne » et « Désobéissance civique ») varie entre des textes conscients et engagés et d’autres plus légers et festifs. Deux jours après un concert à Saint-Claude-de-Diray, nous avons rencontré Arnaud « Boui Boui » Taverne, chanteur, et Marius Barbosa, batteur, membres du groupe avec Clovis et Hugo Barbosa, Patrice Wallet, Jocelyn Caille, Vianney Angibault, Maxime Ozet, Victor Leclerc et Xavier Perol.

Commençons par le commencement, les débuts de TayaZabeu. « Le groupe s’est formé en 2002, et je suis arrivé en 2004, nous explique Boui Boui avant l’arrivée de Marius. Le noyau dur du groupe, c’est trois frangins, les trois frères Barbosa. Il y a le grand frère qui s’est mis à jouer de la batterie un jour, et les petits frères se sont dit : « Tiens, moi, je vais faire de la guitare, toi de la basse, comme ça, on pourra faire un groupe et de la musique ensemble. » Ça a commencé comme ça. Et moi, je suis un ami des frères Barbosa. Donc, voilà, je suis arrivé en 2004, après avoir écrit une chanson avec le bassiste. » Et ce nom de TayaZabeu, d’où vient il ? D’une inspiration autour de l’explicite dernière syllabe… « Tant qu’à faire dans le cliché, autant y aller à fond », commente dans un sourire Arnaud, qui a été bercé par d’autres musiques que le reggae. « J’ai écouté beaucoup de groupes différents, comme Suprême NTM, IAM, Cypress Hill, NOFX, et Rage Against the Machine, appréciant leur approche contestataire et politique. »

TAYAZABEU
PHOTO BERTRAND ROGUET-PIRANGA STUDIO

D’un album à l’autre, on trouve une évolution. La touche de ska laissant la place à plus de reggae. « C’était une volonté de se concentrer peut-être un peu plus sur le reggae et sur le message des chansons, les textes. Par le passé, c’était festif, même si on a essayé de garder ce côté fiesta, confie le chanteur. Il y avait pas mal de titres qui parlaient de fêtes de l’époque. Cela peut expliquer le changement dans le style musical : on est passé à autre chose. » Ce que confirme Marius Barbosa : « Nos paroles sont engagées, ce qui implique que tout le monde dans le groupe doit être aligné sur les messages véhiculés. Nous fonctionnons sur un mode d’unanimité pour la prise de décisions, tant pour la musique que pour les paroles. Surtout les textes. » Et comment qualifier les valeurs du groupe ? « L’humanisme », répond le membre fondateur sans hésiter.

TayaZabeu, ce sont dix hommes réunis autour du reggae, avec cuivres, clavier, guitare, basse etc. « Peu à peu, selon nos envies, nous avons pensé qu’ajouter une section de cuivres serait intéressant, se souvient Marius Barbosa. Ce qui a mené à la formation actuelle, qui est quasiment historique maintenant. Ça fait presque 10 ans que le groupe est en place. »

Un groupe qui travaille sur de nouvelles compositions. Possiblement un futur album. « Nous n’avons pas de date précise de sortie, mais nous envisageons de publier des singles accompagnés de clips pour maintenir une actualité régulière », explique le batteur. « Mais nous ne nous pressons pas ; nous prenons le temps de bien faire les choses. Contrairement à ‘Désobéissance Civique’, l’album de 2020, nous n’avons pas de thème particulier cette fois. À cette époque, nous étions vraiment concentrés sur le thème de la désobéissance et les morceaux construits autour de ce titre s’intégraient bien dans l’album. »

En attendant un prochain opus, nous pourrons retrouver sur scène TayaZabeu le samedi 25 mai, 20h, à Landes-le-Gaulois. « Et nous pensons pouvoir annoncer, très probablement, un concert le 21 juin chez nous, à Marchenoir, probablement en compagnie d’un autre groupe de reggae », prévient Marius.

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