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Températures extrêmes : Marc Fesneau repris de volée par le GIEC

Dans une interview accordée à France Inter – samedi dernier – le ministre de l’Agriculture, élu de Loir-et-Cher, Marc Fesneau, a suscité la polémique en minimisant l’impact des températures estivales actuelles. Alors qu’il abordait des sujets tels que la sécheresse, la qualité des sols et l’utilisation des pesticides, le ministre a affirmé : « On n’a pas eu des températures extrêmes, on a plutôt eu des températures normales pour un été. »

Cependant, ces déclarations ont rapidement été contestées par les climatologues, notamment par Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe n°1 du GIEC, qui a remis en ligne les données et graphiques de Météo France sur Twitter. Ces chiffres démontrent que le mois de juin a été le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial, en raison du réchauffement climatique dû aux activités humaines. En France, le mois de juin a également été le deuxième plus chaud de l’histoire, selon Météo France.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis un an, en France métropolitaine, 293 journées ont affiché des températures supérieures à la moyenne des températures enregistrées entre 1971 et 2000. Depuis le 1er juin, seuls quatre jours ont été en-dessous des normales tandis que 41 ont été au-dessus, a souligné l’agroclimatologue Serge Zaka sur Twitter.

Face à ces critiques, Marc Fesneau a répondu à Valérie Masson-Delmotte sur Twitter en déclarant : « Je suis absolument d’accord avec ce que vous indiquez et j’ai parfaitement conscience du réchauffement et du danger mortel pour le devenir de l’humanité, pour notre agriculture et pour nos écosystèmes de ce dérèglement. » Le ministre a ensuite ajouté : « Cette année, globalement, et à date, c’est un début d’été un peu moins sec que 2022 et des épisodes caniculaires moins forts que l’an passé avec en revanche une température moyenne plus élevée », soulignant également les conditions extrêmes que traverse l’Espagne.

Malgré les explications du ministre, certains climatologues, tels que Christophe Cassou, coauteur du 6e rapport du GIEC, ont qualifié les déclarations de Marc Fesneau de « rassuristes » sur Twitter. Cassou a également critiqué les comportements de certains écologistes et a déploré le silence de l’extrême droite face à la crise climatique.

Cette controverse souligne des tensions persistantes entre les responsables politiques et les experts du climat.

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