Transmission d’entreprises, relance, engagement : les combats de la CPME 41

Mercredi soir, la Maison des entreprises, à Blois, a accueilli les traditionnels vœux de la CPME 41. Sous la présidence de Franck Bataille, cet événement a rassemblé adhérents, partenaires et acteurs économiques du département autour d’un moment convivial, marqué par le partage de galettes et de cidre. L’occasion, pour le président de la CPME 41, de dresser le bilan de l’année écoulée et d’esquisser les grandes lignes des enjeux pour 2025.
Franck Bataille a ouvert la soirée en adressant ses vœux pour cette nouvelle année : « Que 2025 soit une année de prospérité pour vos entreprises, de réussite pour vos projets, et surtout une année de bonne santé. Soyons honnêtes : des dirigeants en bonne santé, ce sont des entreprises qui avancent ! »
L’année 2024, a-t-il rappelé, n’a pas été sans difficultés pour les TPE et PME. « Entre la hausse des coûts dans tous les secteurs, la pression fiscale et sociale toujours plus lourde, des décisions prises parfois très loin de nos réalités, et même des non-décisions, les obstacles ont été nombreux », a-t-il souligné. Cette situation, selon lui, donne souvent aux entrepreneurs « l’impression d’être des figurants dans un film dont le scénario nous échappe totalement ».
Malgré ce constat sombre, le président de la CPME a salué la capacité de résilience des entrepreneurs : « Comme toujours, nous avons su faire preuve d’adaptabilité et d’un sacré esprit combatif. » Il a également invité « nos camarades de l’État » à s’inspirer des petites entreprises, « une source d’inspiration intéressante » en termes de gestion et d’innovation.
Les combats de la CPME en 2024
Franck Bataille a rappelé les actions menées par la CPME pour défendre les intérêts des entreprises. Parmi les victoires notables, il a évoqué le maintien des aides à l’embauche pour les apprentis : « Nous avons obtenu que les TPE et PME de moins de 150 salariés continuent à percevoir une aide de 5 000 €, contre 2 000 € pour les entreprises plus grandes. Pour une petite entreprise, embaucher un apprenti, c’est une vraie décision, un engagement. »
Le président a également souligné les efforts de la CPME en matière de simplification administrative et d’accès équitable aux aides publiques, tout en regrettant la complexité persistante de certains dispositifs : « Nous aussi, on aimerait bénéficier d’un grand plan de relance sans avoir à remplir un dossier de 50 pages avec l’aide d’un consultant qui coûte un bras. »
2025 : une année sous le signe de l’engagement
L’année 2024 a marqué un tournant pour l’organisation locale, avec la fin de la mutualisation des ressources avec la CPME régionale. Cela a entraîné des ajustements au sein de la structure départementale. Mais, « nous sommes toujours présents avec l’authenticité, la proximité et la bonne humeur qui font la marque de fabrique de la CPME 41 depuis toutes ces années », a-t-il affirmé.
Franck Bataille a placé 2025 sous le thème de l’engagement. Il a notamment insisté sur les défis liés à la transmission et à la reprise d’entreprises. Selon l’Observatoire BPCE, près de 700 000 entreprises pourraient changer de mains d’ici 2030, en grande partie en raison du départ à la retraite des dirigeants actuels. « Il est essentiel d’encourager la reprise, car reprendre, c’est aussi entreprendre. » Il a ajouté que la CPME mettra tout en œuvre pour accompagner les entrepreneurs dans cette démarche.
Une nouvelle dynamique au niveau national
L’actualité nationale a également été évoquée, avec l’élection d’Amir Reza-Tofighi à la présidence nationale de la CPME. Ce dernier succède à François Asselin, dont les deux mandats ont, selon Franck Bataille, « modernisé et dynamisé la structure ». Le nouveau président national est décrit comme un homme au parcours remarquable, passionné par les nouvelles technologies, et dont la vision devrait « emmener la CPME très loin ».
En conclusion, Franck Bataille a exhorté les entrepreneurs à ne pas rester isolés face aux difficultés : « La CPME dispose d’une boîte à outils exceptionnelle pour aider les entreprises à se relancer. » Il a également souligné l’importance de l’adhésion : « Nous avons besoin de votre soutien pour agir en votre nom, protéger vos intérêts et influencer les décisions. »