Un Jour de la Terre pour un stop au plastique
Ce 22 avril est le Jour de la Terre, un événement mondial… une occasion pour évoquer un ennemi de la planète : le plastique, pas du tout fantastique.
La réduction de l’utilisation des plastiques est essentielle pour protéger la santé humaine, préserver la biodiversité, lutter contre le changement climatique, et réduire la pollution environnementale persistante. Voici pourquoi :
Impact sur les écosystèmes marins et la biodiversité
Les plastiques, notamment les microplastiques, nuisent gravement aux écosystèmes marins. Ils sont ingérés par une large gamme d’organismes marins, de la faune microscopique aux mammifères marins, perturbant les chaînes alimentaires et affectant la santé reproductive et la survie des espèces. Ces déchets peuvent également s’accumuler et endommager les habitats sensibles comme les récifs coralliens et les plages, qui sont vitaux pour de nombreuses espèces.
Impacts sanitaires
Les produits chimiques présents dans les plastiques, tels que les phtalates, le styrene et le bisphénol A (BPA), sont des perturbateurs endocriniens connus qui peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine, y compris des impacts sur le développement des enfants, la fertilité et d’autres fonctions hormonales. De plus, la dégradation des plastiques en microplastiques peut entraîner leur ingestion accidentelle, affectant la santé humaine par le biais de l’alimentation.
Contribution au changement climatique
La production de plastiques est intensément gourmande en énergie et repose largement sur les combustibles fossiles. Le processus de production émet une quantité significative de gaz à effet de serre. De plus, la gestion des déchets, notamment par incinération, libère d’autres polluants dangereux dans l’atmosphère.
Pollution persistante
Les plastiques ne se dégradent pas facilement dans l’environnement, résultant en une accumulation continue qui pose des risques à long terme pour les écosystèmes terrestres et aquatiques. L’énorme volume de déchets générés chaque année dépasse largement notre capacité à gérer efficacement ce déchet, entraînant une pollution visible et étendue sur l’ensemble de la planète.
Pour réduire la production de plastiques
Des initiatives telles que l’Engagement Mondial pour une Nouvelle Économie des Plastiques de l’ONU visent à passer à une économie circulaire pour les plastiques. Cela inclut l’élimination des plastiques non nécessaires, l’innovation pour s’assurer que les plastiques sont réutilisables, recyclables ou compostables, et la circulation de tous les plastiques utilisés pour les maintenir dans l’économie et hors de l’environnement.
Cadres juridiques internationaux
Des efforts sont en cours pour développer un traité international juridiquement contraignant sur la pollution plastique. Ce traité devrait aborder l’ensemble du cycle de vie des plastiques, de la production à l’élimination, et inclure des objectifs spécifiques pour réduire la pollution.
Changements de marché et innovation
Les stratégies pour réduire la pollution plastique comprennent la promotion de la réutilisation, l’amélioration des processus de recyclage, et la réorientation des conceptions de produits vers des alternatives moins nocives pour l’environnement. Par exemple, promouvoir des systèmes rechargeables et utiliser des matériaux autres que les plastiques pour l’emballage peut réduire considérablement les déchets.
Responsabilité élargie des producteurs (REP)
Les gouvernements tiennent de plus en plus les producteurs responsables des déchets qu’ils génèrent. Les politiques de REP obligent les producteurs à financer le recyclage ou l’élimination de leurs produits, les incitant ainsi à concevoir des produits plus faciles à recycler et ayant des impacts environnementaux réduits.
En France, l’emballage représente une part significative de l’industrie manufacturière, avec une production de 18,3 milliards d’euros en 2019, ce qui en fait le troisième plus grand producteur d’emballages en Europe. Les principales catégories d’emballages produits en France incluent le plastique, le papier-carton, le métal, le verre, et le bois (Insee).
Chaque année, environ 3,5 millions de tonnes d’emballages sont recyclées en France. Cette quantité comprend divers matériaux comme le plastique, le métal, le carton et le verre. Malgré des efforts dans le recyclage, une grande partie des emballages continue de contribuer à la production de déchets.