Un point sur les violences urbaines et leurs conséquences
Ce mardi 4 juillet 2023, la France semble enfin respirer après une série de violences urbaines déclenchées par le décès de Nahel, un adolescent de 17 ans, abattu par la police le 27 juin. Une vidéo amateur montrant le drame, ayant intensifié les tensions.
La nuit précédente, de lundi à mardi, a été calme, ce qui pourrait marquer le début d’un retour à la stabilité. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron, le Président de la République, rencontre les maires de 220 communes touchées par les violences. L’objectif de ces rencontres, selon l’Élysée, est de mener un « travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements ».
En outre, mardi a été marqué par la première visite sur le terrain du président Macron depuis le début de la crise. Le président, accompagné de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, s’est rendu à la caserne Bessières à Paris, qui accueille les effectifs de la BAC (Brigade anti-criminalité) et des compagnies départementales d’intervention. Après minuit, le chef de l’Etat a continué son tour de consultations à la préfecture de police de Paris. « Il faudrait qu’à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles », a lancé le président de la République lors d’un échange.
L’impact des émeutes nocturnes, qui ont débuté à la mort de Nahel, reste conséquent. Selon les données du ministère de la Justice, 3 915 personnes ont été arrêtées depuis le début des violences, dont 1 244 mineurs, aboutissant à 374 comparutions immédiates.
Les répercussions économiques sont également considérables. Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, estime que les dégâts atteignent un milliard d’euros, sans prendre en compte l’impact négatif sur le tourisme. Ile-de-France Mobilités (IDFM) a quant à elle chiffré les dommages causés aux transports publics à au moins 20 millions d’euros.
L’enquête sur la mort de Nahel progresse également. Lundi, l’IGPN a entendu le troisième occupant de la voiture que conduisait Nahel. Le policier auteur du tir fatal a été mis en examen pour homicide volontaire et est actuellement en détention. Parallèlement, une cagnotte en ligne de soutien à l’officier a dépassé le million d’euros, suscitant la controverse et l’indignation.
