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Une trêve olympique s’est-elle déjà traduite par l’arrêt de combats ?

Les prochains JO arrivent et parfois, dans le discours politique, on entend parler de trêve olympique, d’une pause dans les combats où existent les conflits militaires. Mais dans l’histoire, une trêve olympique s’est-elle déjà traduite par l’arrêt de combats ?

La trêve olympique, connue sous le nom de « Ekecheiria », a effectivement conduit à l’arrêt des combats, mais dans l’histoire ancienne. Les rois Iphitos de Elis, Lycurgus de Sparte et Cleomenes de Pise ont été les figures clés à l’origine de cette trêve, conseillés par l’oracle de Delphes pour remplacer la guerre par une compétition sportive comme moyen de résolution des conflits. D’où les premiers Jeux olympiques en 776 av. J.-C. Les règles de la trêve garantissaient une suspension des hostilités, permettant ainsi aux athlètes, artistes, et spectateurs de voyager en sécurité pour participer ou assister aux Jeux et de retourner ensuite chez eux sans craindre d’être attaqués.

Cette tradition a été renouvelée dans les Jeux olympiques modernes, promouvant la paix, la sécurité et la diplomatie à travers le sport pendant la durée des Jeux. Elle a été réintroduite officiellement par le Comité International Olympique (CIO) en 1992, en collaboration avec les Nations Unies.

La trêve vise à encourager les pays à observer un cessez-le-feu pendant les Jeux, permettant une participation sportive sans conflit et promouvant les idéaux de paix et de réconciliation au-delà des compétitions sportives. Le CIO et l’ONU encouragent les États membres à adhérer à cette trêve.

Dans l’histoire des Jeux olympiques modernes, une trêve olympique s’est-elle traduite par l’arrêt de combats ?

L’efficacité de la trêve olympique dans l’arrêt réel des combats est limitée, en fait souvent symbolique. Par exemple, lors des Jeux d’hiver de 2018 à Pyeongchang, un moment de paix fut observé lorsque les délégations de la Corée du Sud et de la Corée du Nord sont entrées ensemble dans le stade.

Mais il n’y a pas de cas documentés où une guerre ou un conflit majeur s’est complètement arrêté en raison de la trêve olympique depuis le renouveau des Jeux en 1896. Les exemples modernes de la trêve, comme lors des Jeux de 2018 à P’yŏngch’ang, montrent plutôt des gestes symboliques de paix.

L’efficacité de la trêve olympique a également été mise en doute par des leaders mondiaux. Par exemple, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a rejeté l’idée d’une trêve olympique avec la Russie, affirmant que de précédentes trêves n’avaient pas été respectées et que ces cessations temporaires avaient simplement donné à la Russie l’opportunité de se regrouper militairement​. En 2022, la Russie a lancé une invasion en Ukraine seulement quatre jours après la clôture des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, ce qui a été perçu comme une violation de la trêve olympique par le CIO. Cette action a mené à l’exclusion des athlètes russes des Jeux suivants à Paris en 2024, bien que le CIO ait permis leur participation sous un statut neutre​.

Les appels à la trêve continuent d’être un idéal poursuivi par le CIO et l’ONU, mais leur capacité à influencer ou arrêter les conflits en cours est souvent dépassée par la réalité des tensions géopolitiques.

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