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Vingt rappeurs sortent un titre « No Pasarán » pour faire battre le RN

Dans un contexte politique tendu, où l’extrême droite est aux portes du pouvoir, vingt rappeurs (Sofiane, Zola, Kerchak, RK, Soso Maness, Zed, UZI, ASHE 22, Nahir, ISK, Mac Tyer, Alkpote, Cokein, Akhenaton, Pit Baccardi, Seth Gueko, Demi Portion, Decimo, Relo, Costa) se sont mobilisés pour appeler à voter contre le Rassemblement national lors du second tour des législatives anticipées prévues dimanche prochain. Le morceau « No Pasarán », d’une durée de neuf minutes, est le fruit d’une collaboration entre DJ Kore et le designer Ramdane Touhami, réalisé dans l’urgence pour faire barrage à l’extrême droite.

Un appel à la mobilisation

« No Pasarán », qui reprend le célèbre slogan antifasciste des Républicains espagnols, a été dévoilé dans la nuit du 1er au 2 juillet. L’objectif est clair : inciter les jeunes à se rendre aux urnes pour contrer l’ascension du Rassemblement national. Les paroles de « No Pasarán » ne laissent pas de place à l’ambiguïté. Sofiane Zermani, alias Fianso, ouvre le morceau avec une charge virulente contre le Rassemblement national : « le doigt en l’air pour les cistes-ra, CNews dans l’angle mort / Secousses et tremblements, fuck le Rassemblement ». Les textes reflètent une colère profonde et un sentiment d’urgence face à la montée de l’extrême droite.

DJ Kore explique que l’idée de ce projet est née le 9 juin, après la dissolution de l’Assemblée nationale et la victoire du Rassemblement national aux élections européennes. Il insiste sur l’importance de revenir à l’essence du rap, qui est de transmettre un message. Ramdane Touhami explique que face à la montée inquiétante du RN parmi les jeunes, « c’est leur façon de tracter ».

Une réponse polémique

Tendance numéro 1 sur le web, les réactions à « No Pasarán » n’ont évidemment pas tardé. Marine Le Pen a relayé sur les réseaux sociaux les paroles les plus violentes du morceau, appelant la justice à intervenir. Jordan Bardella a dénoncé des « appels au meurtre » et des propos « antisémites ». Marion Maréchal et Éric Zemmour ont également critiqué le morceau, l’un parlant de « clip de haine » et l’autre répondant par un « No Restaran ».

Cette mobilisation des rappeurs rappelle des précédents historiques, comme l’hymne collectif « 11’30 contre les lois racistes » de 1997, ou encore les réactions au premier tour de la présidentielle de 2002. Akhénaton, qui participe à « No Pasarán », souligne que ce combat ne se limite pas à une élection, mais qu’il s’agit de lutter contre les idées extrémistes au quotidien : « C’est pas un candidat, c’est les idées qu’il faut qu’on batte ».

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