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À Blois, Karen et Ernesto trouvent leur rythme

Originaire de Mar del Plata, sur la côte argentine, le couple s’est installé à Blois en deux temps. Karen, ingénieure en matériaux, a été recrutée à l’INSA pour un contrat de recherche. Ernesto, technicien électromécanique, l’a rejointe après quelques mois passés en Espagne. Grâce à l’appui de l’agence d’attractivité BeLC, ils ont trouvé leurs marques, chacun dans son domaine. Et sans chercher à aller trop vite, ils apprennent, découvrent, et prennent goût à cette vie blésoise qu’ils ne soupçonnaient pas.


C’est Karen qui arrive la première, en novembre, pour un contrat de recherche à l’INSA. Elle vient seule, sans connaître la ville, ni même la région. Son travail, en anglais, la relie à des collègues venus d’ailleurs, mais ne facilite pas l’apprentissage du français. L’hiver est rude, la lumière rare, les repères absents. Ernesto, resté d’abord en Espagne, sous le soleil d’Alicante, tente de se rapprocher… en Allemagne. Mais à l’issue des fêtes de fin d’année, le couple décide de se retrouver à Blois. « Là, nous sommes les deux », résume-t-il sobrement.

Très vite, il cherche du travail. Sans parler français, la tâche est difficile. Plusieurs agences l’écartent. C’est par l’intermédiaire de l’une d’elles que son CV est transmis à Aurore, chargée de mission à BeLC. Elle lui répond rapidement, en espagnol. Ils se rencontrent. Elle agît. Une semaine plus tard, Ernesto commence à travailler chez Galloux, à Blois. Le poste est familier : technicien électromécanique, le même métier qu’en Argentine. Mais la langue reste un défi. Il s’adapte, apprend sur le tas. Il écoute, mémorise, traduit mentalement. « Parfois, c’est un mot en espagnol, un mot en français, un mot en portugais », reconnaît-il. Karen, elle aussi, comprend désormais le français « quand on parle lentement », mais ne peut pas encore « avoir une conversation fluide ». Ensemble, ils décident de s’inscrire à un cours de français. Ils savent que le reste en dépend.

Car leur vie sociale reste discrète. Karen a repris le volley, comme en Argentine, et a rejoint un club local. C’est là qu’elle a commencé à échanger un peu, même si, dit-elle, « chacune a sa vie, son travail ». Le couple ne sort que rarement. Ils connaissent le centre-ville, quelques restaurants, le marché du samedi matin Place Louis XII. Les grandes visites attendront leurs familles.

Il leur est arrivé de croiser des Blésois heureux de parler espagnol. Certains s’en souvenaient du lycée, d’autres voulaient simplement essayer. Cette attention les touche. Elle contraste avec une idée répandue, selon laquelle « les Français sont très fermés ». Ernesto sourit : « Ce n’est pas ce qu’on a vécu ici. » L’appui d’Aurore a été décisif. Elle ne s’est pas contentée d’un rendez-vous. Elle leur a transmis des informations utiles, des repères concrets. Elle les a encouragés. Aujourd’hui, Karen et Ernesto se projettent. Rien n’est certain, mais une envie claire s’affirme. « L’endroit nous plaît. On est bien ici. » Ce qui déterminera leur avenir à Blois, ils le savent, ce n’est ni la ville ni le climat, mais les conditions matérielles. En attendant, ils avancent. Lentement, à leur rythme. Dans une ville qu’ils apprennent à connaître.

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