Au Ben’s Blues Bar, Brèches a proposé une « baston générale »
Samedi soir, au Ben’s Blues Bar, planait une ambiance de « baston générale ». Et pourtant les gens avaient le sourire. La Quatrième dimension s’était-elle invitée dans le fameux pub blésois ? Non, c’est la revue littéraire Brèches qui était invitée à finaliser le financement de son deuxième numéro – intitulé Baston Générale – par une soirée spéciale. Entre ventes d’œuvres d’art contemporain, dégustation de punch et un concert électroclashpostpunkoutdated d’UltraModerne, l’événement a su marier engagement culturel et convivialité.
Une revue sans frontières
Le quatuor à la tête de Brèches – composé de Françoise Pinet, Anne-Sophie Perraudin, Çağla Usta, et Thierry Thurmel – prépare activement la sortie de ce deuxième numéro, prévue pour fin novembre. Comme son prédécesseur, Baston Générale se veut un projet résolument international. On y retrouvera des contributions variées, mêlant auteurs mexicains, artistes turcs, créatifs blésois, et autres membres du collectif. « Nous n’avons pas encore de date précise, mais ce numéro 2 arrive bientôt », explique Thierry Thurmel. L’esprit de la revue est toujours de marier les approches artistiques et poétiques à travers des cultures et des disciplines différentes.
Le collectif a également tenu à inclure des formes nouvelles dans ce numéro : « Il y aura des textes un peu plus longs, des interviews et même des éléments historiques, mais tout restera dans une approche poétique. La poésie n’a pas de format précis et peut prendre mille visages », ajoute Thierry.
Un thème né d’une soirée animée
Le titre de ce deuxième numéro reflète à la fois un événement particulier et une réflexion universelle. En effet, Thierry nous confie que le thème est né lors d’une soirée il y a environ un an et demi, dans un bar du centre-ville de Blois, l’Enjoy, depuis fermé. Ce soir là une « baston générale » avait éclaté dans l’établissement !
« Ce thème est riche et universel. Il peut évoquer une lutte politique, amoureuse, artistique, ou même une confrontation avec la matière ou la langue. Chaque artiste l’a interprété à sa manière, ce qui a donné des créations originales », observe Thierry Thurmel. Pour Brèches, la « baston » va bien au-delà de la violence : elle explore des notions comme la tension, la friction, la lutte intérieure et les confrontations créatives.
Une soirée pour soutenir la création
L’événement d’hier soir au Ben’s Blues Bar illustrait cet esprit de créativité collective et de partage. La soirée a débuté par un « Art-péro » au cours duquel étaient proposées des œuvres d’art contemporain réalisées par Franck Charlet et Çağla Usta. Ces œuvres étaient mises en vente pour contribuer au financement de la revue. Parallèlement, on pouvait déguster un cocktail spécial, l’« Ultra Punch », dont les bénéfices seront également reversés au projet.
En deuxième partie de soirée, le groupe électroclash blésois UltraModerne s’est produit en live. Le fruit d’une rencontre l’été dernier au Port de la Creusille, en marge d’un concert. « Leur univers poétique et leurs textes nous ont conquis, et ils ont accepté de collaborer avec nous », précise Thierry Thurmel.
Malgré l’énergie déployée, Brèches est encore en quête de financements pour boucler ce projet ambitieux. « Nous sommes proches de boucler, mais il nous manque encore un peu de soutien financier. Ces soirées nous permettent de récolter des fonds pour financer une partie de l’impression des revues », explique Thierry Thurmel.
Un engagement au service de la poésie
Le collectif Brèches se distingue par son engagement en faveur de la poésie et des arts graphiques. Avec cette revue, ils offrent une plateforme à des artistes internationaux tout en valorisant la scène locale blésoise. L’objectif est clair : permettre une libre appropriation des thèmes proposés et créer un dialogue entre les disciplines artistiques.
Pour soutenir ce projet, il est possible de précommander Baston Générale via les réseaux sociaux ou par e-mail. « Nous sommes actifs sur Facebook et Instagram, et nous répondons également aux messages envoyés par mail ou courrier », précise Çağla Usta. Voici l’adresse : brechesrevuelitteraire@gmail.com
Avec ce deuxième numéro, Brèches continue de tracer son sillon dans le paysage artistique et littéraire, en mêlant local et global, poésie et réflexion. Baston Générale promet de faire dialoguer les voix d’artistes issus de contextes variés, dans une publication riche en tension et en créativité. Rendez-vous est donné pour découvrir cette nouvelle édition qui, à l’image de son titre, s’annonce percutante.
