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Blois s’est réveillée ce vendredi très meurtrie

Hier soir, la ville de Blois a été le théâtre de violences urbaines dans les quartiers nord de la cité. Les manifestations, qui faisaient écho à celles survenues dans d’autres villes de France, étaient une réponse à la mort tragique de Nahel, un jeune mineur tué par balle par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) le mardi 27 juin. La tension a rapidement monté, et les événements ont pris une tournure violente.

Malgré la mobilisation des forces de l’ordre, les dégâts ont été nombreux. Et le bilan est pire que ce qui était redouté, avec des points chauds avenue de France, avenue de l’Europe, avenue Kennedy (une voiture brûlée). Dès 22 heures la situation s’est tendue, nous expliquent des témoins. Trois automobiles et un scooter étaient retrouvés détruits par le feu rue de Waldshut. Un des véhicules incendiés contenait des bonbonnes… Douze abribus ont été détruits, selon un premier constat. Le CBD Top Store, le Carrefour Market Chavy, le concessionnaire Suzuki et quelques autres magasins ont été attaqués et pillés.

L’événement le plus marquant de la soirée a été l’attaque des locaux de la police municipale situés dans la rue de la Garenne, à coup de mortiers. On trouvait ce matin un véhicule calciné dans la rue et beaucoup d’autres très dégradés avec des propriétaires consternés. Dans la cour, idem, avec des véhicules anéantis, et des caméras détruites en plus.

Marc Gricourt, maire de Blois, avait pourtant réagi préventivement aux événements de Nanterre en déclarant sur les réseaux sociaux : « Aucune forme de violence n’est admissible dans une société civilisée. » Il avait exprimé sa profonde consternation face au drame survenu à Nanterre et avait affirmé sa confiance envers la justice pour faire la lumière sur cette affaire tragique. Il avait également appelé les citoyens de Blois à rester calmes, soulignant que la violence ne peut résoudre les problèmes et que la confiance entre les habitants et les forces de l’ordre doit être rétablie à travers une action publique concertée et sans préjugés.

Cette situation rappelle de douloureux souvenirs à Blois, qui avait déjà connu des épisodes de violences urbaines par le passé. En mars 2021, les mêmes quartiers populaires du nord de la ville avaient été le théâtre de fortes tensions après la mort d’un jeune homme de 16 ans dans un accident de la circulation. La situation avait alors nécessité un déploiement massif des forces de l’ordre pour rétablir le calme.

La situation à Blois reste stable pour le moment, mais une nouvelle nuit de violences urbaines est redoutée à cette heure. Les services de bus pourraient en conséquence être supprimés ce soir.

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