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Gerda Taro, héroïne du photojournalisme

Jusqu’au 2 juillet 2023 le Centre de la Résistance, de la Déportation et de la Mémoire (CRDM) de Blois propose une exposition sur le rôle des Brigades Internationales. Les Brigades Internationales étaient des unités militaires composées d’étrangers qui se sont portés volontaires pour combattre aux côtés des forces républicaines lors de la guerre civile espagnole (1936-1939). Une occasion pour évoquer Gerda Taro.

Une des premières femmes photojournalistes de guerre

Héroïne du photojournalisme Gerda Taro a perdu la vie le 26 juillet 1937, âgée de 26 ans, alors qu’elle voulait témoigner de l’horreur de la guerre d’Espagne. Focus sur une femme hors du commun.

Née le 1er août 1910 à Stuttgart, la jeune Gerta Pohorylle (son véritable nom) s’intéresse rapidement aux mouvements sociaux et ouvriers en Allemagne. Juive, anti-fasciste, elle est arrêtée fin 1933, après l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. Un événement qui la conduit à s’exiler à Paris. Gerta entre dans le monde de la photographie en devenant assistante dans l’agence Alliance-Photo. C’est là-bas qu’elle rencontre en 1934 un photographe d’origine hongroise, Endre Ernő Friedmann. Il deviendra son mentor et son amoureux.

Leurs photos se vendant mal, à l’initiative de Gerta le couple décide de changer d’identité. Elle deviendra Gerda Taro, et lui… Robert Capa, un supposé photographe américain de renom dans son pays natal et de passage en Europe. Plus sexy et attrayant.

Ce Soir
Ce Soir

Les deux photographes de guerre couvrent la guerre d’Espagne en 1937 pour le journal «Ce Soir». Si les clichés sont signés de leurs deux noms, c’est Robert Capa qui se fait connaître avec la photo « Mort d’un Soldat républicain ». Un peu plus tard, elle part couvrir, seule, le bombardement de Valence. C’est là qu’elle trouve la mort, écrasée, par accident, par un char républicain, tandis qu’elle fuyait une attaque aérienne. Son enterrement au cimetière parisien du Père-Lachaise, le 1er août 1937, réunit plusieurs milliers de personnes, dont Pablo Neruda et Louis Aragon, qui prononcent son éloge funèbre. Ce jour-là, elle aurait dû fêter ses 27 ans.

Le sculpteur Alberto Giacometti lui dessina sa tombe, avec simplement une vasque représentant Horus, le faucon symbolisant dans l’Égypte antique la résurrection.

Photo de Gerda Taro
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