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Centre de performance, saison 25-26, mercato… pour l’ADA Blois c’est déjà demain

Ce lundi 17 juin 2025, l’ADA Blois Basket 41 réunissait ses 235 partenaires, élus, mécènes et salariés pour une soirée hors normes au sein de son tout nouveau centre de performance VSF Sport. Le club, qui a terminé deuxième de Pro B cette saison et vise la montée, célébrait une étape majeure de son développement : un outil d’avenir, une ambition partagée, et l’affirmation d’un ancrage territorial qui ne cesse de se consolider.

Paul Seignolle : « Ce centre est notre écrin de demain »

C’est en enfilant un casque de chantier, clin d’œil aux 132 réunions techniques menées depuis 2019, que Paul Seignolle, président de la SASP ADA Blois Basket, a ouvert la soirée. Devant plus de 300 invités, il a retracé l’histoire du projet : né en 2018–2019, lors du passage en SASP, présenté officiellement le 8 décembre 2019 aux collectivités, le centre de performance a trouvé son assise sur l’ancien site d’un laboratoire pharmaceutique, à 320 m du Jeu de Paume. « Ce lieu est le fruit de six années de patience, de ténacité et d’une méthode collective rigoureuse. » Le montage financier (6 M€) repose sur un équilibre : 2 M€ de fonds FEDER, 1,7 M€ apportés par la SASP (augmentation de capital + emprunt), 500 K€ de la Région, 500 K€ d’Agglopolys, 350 K€ de l’État, 200 K€ du Département, 150 K€ de la Ville. Le Département a par ailleurs acquis les murs et concédé un bail emphytéotique de 40 ans.

Paul Seignolle

Ce lieu de 6 000 m² accueille trois terrains d’entraînement (dont un homologué avec tribune de 160 places), un espace médical complet (9 praticiens), un restaurant (Léo Léa, 110 couverts), une salle de sport (Levels), deux salles de séminaires, un auditorium de 35 places, une salle de soutien scolaire, et 60 lits. Il est conçu pour autonomiser le club, réduire ses coûts (200 000 € par an de location du Jeu de Paume), et proposer une offre ouverte à tous, y compris aux publics en situation de handicap. Partenaire titre du centre, Franck Martin, président du groupe VSF, a validé cette stratégie. « On est là parce qu’on croit dans ce projet, dans ce club, et dans le Loir-et-Cher. Il n’y a pas que des pandas et des châteaux ici! » Les partenariats privés représentent désormais plus de 50 % du budget du club, soit 2 millions d’euros.

Julien Monclar : « Ce centre, on l’a d’abord rêvé »

Sur la scène du tout nouveau centre VSF Sport, Julien Monclar, directeur des opérations de l’ADA Blois Basket, a pris la main avec une parole précise, nourrie d’histoire collective et de mémoire personnelle. Ce projet de centre d’entraînement, il en est l’un des initiateurs aux côtés de Paul Seignolle, président du club. Et c’est à un souvenir presque anodin qu’il a choisi de rattacher cette réalisation : une feuille A4 griffonnée ensemble durant la saison 2018-2019, où l’idée d’un centre de performance pour le club commençait à prendre forme. « J’ai retrouvé ce bout de papier… C’est surprenant de voir à quel point ça colle avec ce qui a été réalisé aujourd’hui. »

Cette esquisse s’est peu à peu concrétisée, non sans obstacles. Le projet a traversé la pandémie de Covid, la guerre en Ukraine, les secousses économiques. Julien Monclar a salué la tenacité de Paul Seignolle, sa capacité à faire tenir le cap malgré les aléas, son refus de renoncer à ses engagements, et notamment celui de confier le chantier uniquement à des entreprises locales. Une promesse tenue, que Monclar a soulignée comme un acte fort, ancré dans les valeurs du club.

Pour Julien Monclar, il s’agit d’un changement d’échelle pour l’ADA Blois. A son arrivée, a-t-il rappelé, les entraîneurs n’avaient pas de bureaux, les joueurs n’avaient pas de lieu de vie au quotidien. Le centre comble ce vide : il crée une base commune, un espace partagé par les professionnels, les jeunes du centre de formation, les équipes de l’association, et même les plus petits – U13, U15, filles, seniors. « Ce centre, c’est un lieu de convergence, du lundi au vendredi les pros et le centre de formation seront là, et le week-end, ce sera aux jeunes et à l’association de prendre le relais. »

Mais ce centre est aussi, à ses yeux, un projet de territoire. Il a souligné le rôle crucial du partenariat privé, majoritaire dans le financement du club, et remercié les entreprises mobilisées. Il a insisté sur la nécessité pour le Loir-et-Cher de croire davantage en son propre potentiel : « Ce territoire parfois s’ignore un peu, à mon goût. […] Ce club a grandi parce qu’il a su fédérer. Il reste à construire les 20 prochaines années. »

David Morabito : « On a manqué un peu de chance »

David Morabito, pour sa première saison intégrale en tant qu’entraîneur principal de l’ADA Blois, a terminé à la deuxième place de la saison régulière en Pro B, coiffé sur le fil. Mais le coach a refusé d’en faire un regret, préférant mettre en avant les points de satisfaction d’une saison dense : « Je ne me souviens plus des défaites. Seules les victoires me restent en tête. » Dans un style direct, il a souligné la combativité de son effectif, sa capacité à s’arracher malgré les blessures qui ont pesé dans les moments cruciaux : « On a manqué un peu de chance. On a perdu deux joueurs majeurs juste avant les play-offs. » Il a insisté sur l’importance de garder une ossature stable. « On veut une deuxième chance. »

Une parole à trois voix pour clore une saison forte en émotions

Sur la scène du centre VSF Sport, trois joueurs emblématiques de l’ADA Blois Basket ont pris la parole dans un échange croisé, empreint de sincérité et de lucidité. Romuald Morency, Jacques Alingué et Timothé Vergiat ont livré un regard à la fois collectif et personnel sur la saison écoulée et celle à venir.

Interrogé en premier, Romuald Morency n’a pas cherché à masquer l’ambivalence de ses sentiments : « Une saison assez exceptionnelle, et je vais pas vous mentir, elle est quand même un peu décevante au vu de l’objectif qu’on s’était fixé. En fait, la déception est à la hauteur de sa beauté. » Fierté et frustration s’entremêlent donc, pour ce compétiteur qui n’élude rien. Jacques Alingué, dans un esprit de continuité, a salué l’exceptionnelle cohésion du groupe : « J’ai fait plusieurs saisons en pro, et je pense que c’est un des meilleurs groupes dans lesquels j’ai été. […] D’un point de vue extra-basket et basket parlant, on avait des phénomènes, et franchement ça mettait de la vie dans le vestiaire. » Malgré l’issue frustrante, l’intérieur blésois retient une aventure humaine marquante : « Comme on le dit souvent, c’est le voyage qui compte. » Timothé Vergiat, pour sa part, a souligné la stabilité du projet, un atout rare dans une division aussi imprévisible que la Pro B : « C’est la jungle, la Pro B. Il y a des équipes qui ont plus d’argent, qui dépensent sans compter. Tout le monde est capable de battre tout le monde. Mais nous, on a une certaine continuité au niveau du staff, des joueurs. »

Cette continuité, c’est justement ce que les trois joueurs voient comme un socle pour rebondir en 2025-2026. Alingué le résume ainsi : « On l’aborde avec assez de confiance. On va déjà sur un socle qui est assez établi. C’est à nous d’être garants de l’identité que David et son staff vont mettre en place. » Quant à Morency, surnommé avec affection « Monsieur Propre » par une partie des supporters pour sa propreté défensive, il garde le cap : « Je vais juste essayer de faire mon travail le mieux possible. […] On a un groupe très similaire l’année prochaine, on a rajouté de nouveaux éléments, de la fraîcheur, et les installations pour travailler. »

Mercato terminé

La soirée des partenaires a également été l’occasion de clarifier la construction de l’effectif 2025–2026 : l’ADA Blois a achevé les négociations avec serenité, consolidant ainsi ses ambitions de retour en Betclic Élite. Eric Nottage, meneur américain, est arrivé pour remplacer Siyani Chambers. Dès la première vision vidéo, David Morabito a su qu’il voulait ce profil : « J’ai très rapidement su et senti que c’est lui qu’il nous fallait. » Avec cette arrivée, le secteur extérieur de l’ADA a ce profil : Talis Soulhac, Éric Nottage, Timothé Vergiat, Maxime Sconard, Lucas Ugolin et Fabien Damase. Du côté du poste 4, le départ de Florent Thamba a été comblé par Yasmin Mambo, identifié très tôt par le staff.

Mais la plus belle réussite du mercato est peut-être la fidélité des joueurs : ceux qui ont inscrit 8 victoires sur les 9 derniers matchs ont accepté de poursuivre l’aventure. Dans l’esprit de David Morabito, c’est l’accomplissement d’un projet : « Notre plus beau recrutement, c’est les joueurs qui nous donnent la confiance de continuer l’aventure avec nous. »

ADA BLOIS 2025 BCE
Jonas Boulefaa (18 ans, 2m07) nouveau joueur de l’ADA

Enfin, le club a accueilli Jonas Boulefaa, 18 ans, issu du Pôle France et de l’INSEP, passé par les sélections U18. Il incarne la volonté de l’ADA de mêler jeunesse et exigence : « Il est jeune, prêt, plein de talent. » Enfin, côté prolongations, Jacques Alingué, le capitaine, n’a pas signé officiellement mais il n’y a pas de suspense : « Il nous reste à formaliser des choses… aucune inquiétude pour notre part. »

L’ossature clairement dessinée, le management sportif solide, le Centre VSF Sport prêt à servir de cadre, l’ADA Blois affiche l’ambition d’engager une saison 2025–2026 sans complexe. L’objectif est désormais clair : faire de cette continuité un tremplin, avec la confiance de tous — joueurs, staff, partenaires — pour viser la montée.

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