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La France seulement 20e en termes de mortalité infantile en Europe

Selon une récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la mortalité infantile en France stagne depuis plusieurs années, avec des chiffres préoccupants. En 2021, pas moins de 2.700 enfants de moins d’un an ont perdu la vie, ce qui représente un taux de mortalité de 3,7 décès pour 1.000 naissances vivantes.

Une stagnation inquiétante

Depuis 2005, le taux de mortalité infantile en France oscille entre 3,5 et 3,9‰, alors qu’il était de 6‰ en 1994. Mais le chiffre devient préoccupant lorsque l’on compare la situation de la France à celle des autres pays de l’Union européenne. Depuis 2015, la mortalité infantile en France dépasse la moyenne européenne, plaçant ainsi le pays dans une position peu enviable.

Une baisse insuffisante

L’étude de l’Insee souligne également que la France affiche l’une des baisses les plus faibles de la mortalité infantile en Europe au cours des deux dernières décennies, avec seulement 20% de diminution. En comparaison, des pays comme la Roumanie, Chypre, la Hongrie, la Bulgarie et la Pologne ont réussi à réduire leur taux de mortalité infantile de plus de 60% sur la même période.

La mortalité néonatale en hausse

Une tendance inquiétante se dégage également concernant la mortalité néonatale en France. En 2021, les nouveau-nés représentent 74% de la mortalité infantile, contre 65% en 2005. De plus, la mortalité néonatale précoce, c’est-à-dire les décès survenant dans les sept premiers jours de vie, est en augmentation, passant de 1,6‰ en 2005 à 2‰ en 2017, puis à 1,9‰ en 2021. En revanche, la mortalité post-néonatale, pour les décès survenant entre 28 jours et moins d’un an, continue de diminuer, passant de 1,3‰ en 2005 à 1‰ en 2021.

Des disparités régionales et ultramarines

L’étude de l’Insee révèle également des disparités régionales et ultramarines importantes en matière de mortalité infantile. Les départements d’outre-mer sont particulièrement touchés, avec des taux de mortalité atteignant 8,9‰ à Mayotte, 8,2‰ en Guyane et 8,1‰ en Guadeloupe, comparativement à 3,5‰ en France métropolitaine. En métropole, seuls quatre départements présentent un taux de mortalité infantile supérieur à 5‰ : la Seine-Saint-Denis, le Jura, l’Indre-et-Loire et le Lot. Le Loir-et-Cher affiche un taux satisfaisant à 2,3‰.

Facteurs explicatifs et pistes d’action

L’Insee soulève plusieurs explications potentielles à cette tendance préoccupante. Tout d’abord, les progrès de la médecine néonatale permettent aux grands prématurés, qui seraient autrefois mort-nés, de survivre pendant quelques heures ou jours après la naissance. Cependant, cela se traduit par une augmentation de la mortalité néonatale. Par ailleurs, l’âge avancé des femmes à la maternité et le nombre croissant de naissances multiples constituent également des facteurs de risque. Enfin, la précarité sociale, la proportion croissante de femmes enceintes en surpoids et la prévalence élevée du tabagisme maternel contribuent également à cette situation préoccupante.

Des défis à relever

En conclusion, la mortalité infantile en France demeure un problème de santé publique. Les chiffres alarmants révélés par l’étude de l’Insee mettent en évidence la nécessité d’agir, notamment sur certains territoires de la République.

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