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Laurent Petitmangin : « J’avais envie d’écrire une histoire d’amitié »

C’était jeudi dernier, à l’Hôtel de ville de Blois, Annie Huet accueillait, dans une salle comble, Laurent Petitmangin pour son ouvrage « Les terres animales », publié chez La Manufacture des Livres. En effet, après le succès de « Ce qu’il faut de nuit », prochainement adapté au cinéma, Laurent Petitmangin revient avec un récit qui explore l’espoir de la coexistence entre l’homme et la nature.

Qu’est-ce qui a incité l’auteur à écrire ce livre ? « C’est assez amusant de voir parfois comment les choses se font, et parfois comment elles ne se font pas, a expliqué Laurent Petitmangin à Annie Huet. J’avais envie d’écrire une histoire d’amitié et je l’avais écrite, cette histoire. C’est une histoire qui ne se passait pas du tout dans ces terres animales, mais à Chicago, une ville que j’apprécie beaucoup et où ma fille habite. Donc, c’était l’histoire de cinq amis qui vont passer un week-end rituel aux États-Unis, chaque année. Cette fois, ils choisissent exceptionnellement Chicago parce que le week-end va être un peu difficile, ils auront des choses à se dire. C’est un livre que j’envoie à mon éditeur, très content de moi, avec notamment une première scène que j’aime beaucoup. Mon éditeur le reçoit et dit : ‘Ah, ça fait un peu histoire de riches, des amis qui partent en week-end à Chicago. Je ne suis pas sûr que les libraires apprécient beaucoup.’ C’était peut-être une façon élégante de me dire que le livre ne lui plaisait pas du tout, pour ne pas me vexer. Donc, j’ai mis de côté ce projet. Le livre était complètement terminé, c’est un peu le risque lié au fait que je ne parle jamais de mes projets à mon éditeur. Je ne lui envoie jamais le premier chapitre, seulement quand j’ai terminé le manuscrit. Donc, on oublie cette histoire… »

« Et plusieurs mois après, j’entends une émission sur Fukushima, poursuit Laurent Petitmangin. Et je me dis que mon histoire, c’est là que je vais la loger. J’ai écrit le livre très vite parce que ce n’est pas du tout la même histoire que celle de Chicago, absolument rien à voir. Si je suis tout à fait honnête, il y a deux personnages que j’ai extrait de l’histoire de Chicago, parce que ça me faisait de la peine de les perdre à jamais. Donc, je les ai sauvés et intégrés dans cette nouvelle histoire. C’est le personnage de Lorna et celui d’Alessandro. Et donc, je me suis dit que ce sera une histoire sur l’amitié, sur deux couples qui ne s’entendent pas entre eux, mais qui ont une admiration, peut-être trouble, vis-à-vis de l’autre couple. Et j’avais envie d’écrire sur cette espèce de rapport étrange. Puis, j’ai un cinquième personnage qui se balade au milieu de tout ça, qui est le gars sympa et qui essaie d’arranger les choses. »


Le jeudi 1er février, toujours à l’Hôtel de ville (18h45), c’est Sarah Chiche qui présentera au micro d’Annie Huet « Les alchimies », édité au Seuil. Ce roman, empreint d’une imagination débordante, entraîne le lecteur dans les méandres de l’intelligence à travers une histoire mêlant médecine légale et les traces de Francisco de Goya. « Les alchimies » est une fresque qui traverse le siècle des Lumières, révélant la création d’une société secrète de médecins, et explore l’origine du génie, les amitiés intenses, et le pouvoir à la fois obscur et merveilleux de l’art.

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