Le collectif « Pas d’enfants à la rue » de Blois exige des mesures concrètes, maintenant

Il y a des sans-abris, y compris à Blois. Et même des familles, en général étrangères. Cela malgré l’augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence qui ne parvient pas à canaliser les flux. On se souvient du « coup de gueule » de Benjamin Vételé, 3e adjoint à la ville éducatrice et à la politique de la ville, et conseiller départemental, il y a deux semaines, lors de la session plénière (lire ici). Depuis quelques jours, un collectif se montre actif sur le sujet. Ce nouveau mouvement, baptisé « Pas d’enfants à la rue, à Blois », a vu le jour suite à l’indignation croissante des citoyens face à la situation alarmante des sans-abris, et particulièrement des familles avec enfants. Leur mobilisation vise à attirer l’attention des autorités locales, régionales et nationales sur cette problématique urgente.
Leur engagement est porté par une volonté ferme : celle de ne plus voir un seul enfant dormir à la rue dans la ville. L’appel est en écho avec ceux d’autres villes de France, où des collectifs similaires se forment, comme à Tours, Rennes, ou Lyon. Leur démarche n’est pas seulement un cri d’alerte : elle vise également à proposer des solutions concrètes et à mettre en lumière les opportunités inexploitées, comme l’utilisation des logements vacants.
Le collectif insiste sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux des enfants, tels qu’énoncés dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Car, le défi de loger chaque enfant est non seulement une responsabilité sociale, mais aussi une obligation légale.
Enfin, en se faisant le porte-parole des sans-abris et des familles en difficulté, le collectif « Pas d’enfants à la rue, à Blois » souhaite mettre en place une solidarité active au sein de la communauté. Dans deux semaines, le collectif rencontrera le maire, Marc Gricourt.
Le texte fondateur du collectif
Nous, citoyens blésois, n’acceptons pas que 24 enfants dorment chaque soir, dans la rue, à Blois, avec leurs frères, sœurs et parents (chiffre au 20 octobre 2023).
Nous, citoyens blésois, n’acceptons pas que quinze familles risquent de subir le même sort, dans les jours qui viennent.
Nous, citoyens blésois, observons un afflux de familles sans papiers venant de Paris.
Nous, citoyens blésois, n’acceptons pas qu’à Blois, des familles soient expulsées de leur logement le jour des trois ans de leur dernier enfant.
Nous, citoyens blésois, n’acceptons pas que l’Etat bafoue les droits de l’enfant, explicités dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France en 1990, précisant notamment le droit d’avoir des conditions de vie décentes.
Nous, citoyens blésois, n’accepterons plus les réponses négatives des instances dirigeantes.
Nous, citoyens blésois, nous nous mobilisons et nous vous alertons, pour que les choses changent.
Nous, citoyens blésois, vous informons qu’en Allemagne, zéro enfant ne dort dans la rue.
Nous, citoyens blésois, remarquons que des collectifs se créent, à Tours, Rennes, Lyon, et dans bien d’autres villes, de la même manière qu’à Blois.
Nous, citoyens blésois, pointons le doigt sur les centaines de logements vacants dans notre ville.
Nous, citoyens blésois, ne croyons pas en la fatalité mais en la possibilité, et la capacité de nos instances à loger décemment des familles, dans un des pays les plus riches de la planète.
C’est pourquoi, nous, citoyens blésois, créons le collectif Pas d’enfants à la rue, à Blois.
Nous, citoyens blésois, sommes en mesure d’exiger des mesures concrètes. Maintenant.
Le collectif Pas d’enfants à la rue de Blois / mail : pasdenfantsalarue41@gmail.com / Facebook : Pasdenfantsalarue Blois