Le Troquet, le repaire cool et végétarien de Blois

C’est le seul 100% végétarien à Blois. Le bar à tapas « Le Troquet », rue Saint-Lubin, fête son premier anniversaire. Une occasion pour parler du passé, du présent et de l’avenir de l’établissement avec Aurore Prévoteau et Romain Chauvet, le couple à sa tête.

Un bar, une ambiance chaleureuse et végétarienne

Comment est née cette idée de créer un bar à tapas végétarien ou bar d’apéro ? « Nous étions en voyage en van et on a décidé d’utiliser les économies qui nous restaient pour préparer la suite à Blois, on a commencé à réfléchir sérieusement à ce que nous voulions faire, et surtout à ce que nous ne voulions pas faire. On a appris que le bar était sur le marché. C’était une opportunité, le jour même de notre retour. Entretemps, devenue végétarienne, je souhaitais intégrer ce choix alimentaire dans notre projet, notamment en proposant des petites tapas végétariennes », explique Aurore. « Et aussi des options véganes. » La carte du Troquet est sans équivoque végétarienne et/ou végan. Ce qui vaut au couple certains commentaires désagréables. « Nous avons constaté que certains ont des idées reçues sur la gastronomie végétarienne, la réduisant à des graines, de la salade et du tofu, alors qu’il existe une grande variété de plats savoureux… Notre bar accueille tout le monde, y compris ceux qui préfèrent simplement venir boire une bière sans se soucier de notre offre alimentaire. Nous proposons des alternatives végétariennes aux traditionnels plateaux de charcuterie, avec des tapas élaborées, tout en gardant une option pour les adeptes de viande végétale. Malgré une minorité réticente, la majorité de nos clients accepte bien notre concept ou est du moins curieuse et ouverte à l’essai. Nous avons également observé une réaction négative de certains face à la viande végétale, similaire à celle rencontrée par les défenseurs de la fausse fourrure. Notre but n’est pas de critiquer les choix alimentaires de chacun, mais de proposer une alternative. » La France est un peu en retard en matière d’acceptation de l’offre végétarienne et végane, constate le couple : « Ailleurs, ces choix sont plus encouragés et moins jugés. » Pour les intolérants au gluten, Le Troquet est aussi une alternative appréciable sur Blois, avec des options justement sans gluten et une sélection de bières adaptées.

La décoration du bar et son ambiance accueillante et chaleureuse « comme à la maison » reflètent les goûts du tandem, avec style brocante, en conformité avec la plus ancienne rue de Blois. « Notre aimons les objets anciens, trouvés en brocante par exemple », confie le couple. « Des établissements comme le nôtre montrent qu’il est possible de créer un lieu de convivialité et de partage, où la nourriture est un vecteur d’ouverture et de découverte. »

Restaurant les midis à compter du 29 avril

Ouvert du lundi au vendredi de 18h à 23h, Le Troquet va ouvrir le midi à compter du 29 avril, avec une carte simplifiée. Il y aura également des petits-déjeuners en juillet et août. « Nous proposons une expérience différente : chez nous, c’est la convivialité qui prime, avec la possibilité de partager différents plats entre amis ou en famille. C’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir également le midi à partir du 29 avril, avec une offre simplifiée mais toujours dans l’esprit de partage », explique Aurore. D’autant plus que l’établissement s’adresse en premier lieu aux Blésoises et Blésois. « Concernant le tourisme, bien qu’il contribue à notre activité, notre cœur de cible reste les habitués, ceux qui viennent toute l’année. Nous préférons privilégier les fidèles plutôt que de nous transformer en un bar saisonnier. Cela nous a également conduits à modifier nos horaires, évitant les soirées tardives et les week-ends pour échapper à la clientèle nocturne moins intéressée par notre concept et parfois problématique. »

Les bons produits locaux en priorité

Dans leur démarche éco-responsable, Aurore et Romain optent autant que possible pour les bons produits locaux. « Nous nous efforçons de travailler autant que possible avec des producteurs locaux et de saison, tout en maintenant une offre de boissons bio, françaises ou les deux, explique Romain. Nos cocktails, bien que légèrement plus chers, reflètent cette qualité et cette éthique, utilisant par exemple du pur jus plutôt que des alternatives moins coûteuses et moins qualitatives. »

Mais qui de Aurore ou Romain est en cuisine ? « Romain et moi voulons être polyvalents, répond Aurore, capables de nous remplacer mutuellement en cas de besoin, que ce soit en cuisine ou au bar. Nous avons donc décidé d’échanger nos rôles ; je suis passé en cuisine tandis que Romain s’occupe désormais du bar, ce qui nous permet de varier nos routines et d’être plus proches de nos clients. Cela nous offre également l’opportunité de redécouvrir nos métiers et d’apprendre l’un de l’autre, enrichissant ainsi notre expérience personnelle et professionnelle. »

Quid de la carte de tapas évolutive ? « Pour déterminer la carte, nous nous inspirons de diverses sources, comme Instagram ou des vidéos, et parfois de nos propres expériences culinaires lors de voyages. Par exemple, après un week-end à Stockholm où j’ai dégusté un excellent plat libanais, j’ai voulu proposer un thème libanais, répond Aurore. Récemment, après avoir savouré un Mont-Dore à la truffe à Tours, nous avons pensé à un thème autour de la truffe pour le mois prochain. Cependant, conscients que la truffe, tout comme la coriandre, peut être clivante, nous prévoyons d’offrir des alternatives pour satisfaire tous les palais, y compris ceux des végétariens qui pourraient ne pas apprécier la truffe. » C’est parti pour la saison 2 au Troquet.