Vie locale

Les légendes de dragons dans la culture populaire en Loir-et-Cher

La nuit du 31 octobre approche. Les plus jeunes s’amuseront à jouer avec les peurs dans le cadre d’Halloween. Une occasion pour parler de dragons. Pas de celui à 6 têtes de la Maison de la Magie, mais de ceux qui ont occupé les contes et les légendes dans le Loir-et-Cher.

dragons

Par exemple, à Marolles, Antoinette Moreau racontait qu’en 1872 une bande de gamins avait vu passer « un corps reptilien de plus de 2m de long avec une puissante arête osseuse sur le dos » et qui tirait une grande langue. Partis à sa recherche armés de fourches, les paysans ne trouvèrent pas le dragon… C’est ce qu’on lit dans « Légendes de Loir-et-Cher » de Jacques Cartraud.

On trouve également l’histoire du dragon du temple d’Artins, qui souligne l’importance de la bête dans la culture populaire locale. La voici : Saint Julien, qui fut le premier évêque du Mans (IVe siècle), est venu à Artins pour s’opposer au culte païen, notamment dans un temple dédié à Jupiter. Selon la légende, malgré la résistance d’une foule en colère voulant protéger son temple, Julien, avec courage et détermination, est entré dans le lieu de culte. Là, en invoquant le nom de Jésus-Christ, il a mis le feu à une grande idole païenne. À la suite de cela, un immense serpent est sorti des débris de l’idole, semant la terreur parmi la foule. Devant la panique générale, Julien a déclaré : « Vous avez peur de votre propre dieu ! ». Il a ensuite prié, et le serpent a disparu miraculeusement. Ce geste impressionnant a changé l’opinion de la foule, qui est passée de l’hostilité à l’admiration. Par la suite, Julien a pu établir un lieu de culte chrétien sur les ruines du temple… Une autre légende raconte que près de ce temple, à l’endroit où se trouve aujourd’hui le château en ruine de La Roche-Turpin, Saint Julien aurait affronté et étranglé un dragon à l’aide de son étole. Un chant populaire de la région fait l’éloge de ce miracle : « Tombez, temple d’Artins, tombez, trompeuse idole; Julien détruit partout le culte des faux dieux, Arborant de la croix l’étendard glorieux, Il annonce du Christ la puissante parole. »

La ville de Villiers a aussi connu une histoire de dragon. Selon différentes sources, il aurait été vaincu soit par un prince local, soit par un criminel condamné à mort qui a offert de tuer la créature en échange de sa liberté…

Sur l’église Notre-Dame-de-Nanteuil, on trouve sculpté un dragon, ailes étendues, tourné vers la grande porte. A Romorantin et à Saint-Aignan, on peut voir des sculptures de Saint Michel terrassant le dragon.

Imagine Dragons était en concert il y a peu à Chambord. Le groupe de pop rock ignorait certainement que dans le Loir-et-Cher on savait le faire.

Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR