Nouvel An : une célébration, à chacun son calendrier

Le 1er janvier 2025 marque le début de l’année civile dans le calendrier grégorien, adopté officiellement par la majorité des nations. Cependant, cette date n’a pas la même signification dans de nombreuses cultures et régions où d’autres systèmes calendaires structurent le passage du temps. Ces calendriers, parfois millénaires, reflètent des traditions spirituelles, agricoles ou historiques profondément ancrées.
En Chine, où le calendrier lunaire reste une référence majeure pour les festivités culturelles, le 29 janvier 2025 inaugurera l’année 4723, placée sous le signe astrologique du Serpent de bois selon le zodiaque chinois. Celui-ci suit les cycles de la lune et du soleil, avec des ajustements réguliers pour rester en phase avec les saisons agricoles.
L’Iran, quant à lui, célèbre son nouvel an, Nowruz, au moment de l’équinoxe de printemps, autour du 20 mars 2025. Il s’agira alors de l’année 1404 du calendrier persan, un système solaire précis qui débuta il y a plus de mille ans sous la dynastie sassanide.
Sur le continent africain, les Amazighs fêteront Yennayer, correspondant à l’an 2975 de leur calendrier. Ce système, basé sur un cycle agricole et inspiré du calendrier julien, souligne l’importance des saisons et des récoltes dans la vie communautaire. L’Éthiopie vit une temporalité différente, utilisant un calendrier hérité des traditions coptes. En janvier 2025, le pays sera toujours dans l’année 2017. Ce décalage de huit ans par rapport au calendrier grégorien résulte d’une divergence historique dans le calcul de la date de naissance du Christ.
En Israël, le calendrier hébraïque marquera l’année 5785. Ce système luni-solaire, utilisé pour les fêtes religieuses et les événements communautaires, commence à compter les années à partir de ce que la tradition considère comme la création du monde.
Pour les pays musulmans, le calendrier hégirien comptera l’année 1447 à partir du mois de juin 2025, marquant le début du nouvel an islamique. Ce calendrier, strictement lunaire, débute en 622, année où le prophète Mahomet émigra de La Mecque à Médine.
En Asie du Sud-Est, dans les nations bouddhistes comme la Thaïlande, le Cambodge et le Laos, le calendrier bouddhique indiquera l’année 2568. Basé sur la supposée date de la mort de Bouddha, ce système rythme les célébrations spirituelles majeures telles que Songkran, le nouvel an bouddhique.
Ces calendriers rappellent que le temps est une construction culturelle, enracinée dans des visions du monde profondément différentes. À travers chacun de ces systèmes, des millions de personnes célèbrent le changement de cycle selon des repères propres, mettant en lumière la diversité des façons d’habiter le temps.