En pleine crise climatique, l’espèce humaine est invitée à de la tempérance, de la sobriété, pour ne pas dire de l’intelligence. Mais elle peine à y parvenir. Et pourtant, certaines traditions sont là, à disposition. Elles demeurent et font raisonner des peuples.
Divinité importante de la mythologie inuit
Sassumap Arnaa est une divinité importante dans la mythologie inuit, qui est le panthéon de croyances et de pratiques religieuses des peuples autochtones de l’Arctique canadien, du Groenland et de l’Alaska.
Sassumap Arnaa est souvent décrite comme déesse de la mer, car elle est associée à l’océan et à la vie marine. Elle est donc essentielle chez des populations qui dépendent pour beaucoup de la pêche. Cette divinité est également considérée comme la gardienne des âmes des animaux marins, ainsi que des êtres humains qui meurent en mer.
Selon la légende inuit, Sassumap Arnaa était autrefois une femme mortelle qui s’est noyée dans l’océan. Cependant, grâce à ses vertus et à sa sagesse, elle a été transformée en déesse et est devenue l’une des figures les plus vénérées localement. On dit que sa présence est souvent ressentie dans les tempêtes et les conditions météorologiques difficiles, car elle protège les marins.
Sassumap Arnaa est considérée comme une déesse bienveillante. Elle est souvent représentée avec des symboles tels que des baleines, des phoques, des coquillages et des étoiles de mer. Mais la divinité peut aussi être sévère et impitoyable envers ceux qui ne respectent pas la mer et les créatures qui y vivent.
La sobriété par Sassumap Arnaa
Dans la mythologie inuit, la déesse Sassumap Arnaa est également associée à la surabondance et la sobriété. Ses cheveux sont considérés comme des filets de pêche. En obtenir offre connaissance et sagesse. Et attention, si l’homme prélève pour se nourrir plus de créatures marines qu’il ne le doit, alors Sassumap Arnaa peut provoquer la famine en retenant dans ses cheveux tout ce qui pourrait être pêché. La déesse de la mer inuit impose le respect de la nature ou promet le chaos. Les peuples inuits ont donc développé des pratiques et des rituels pour honorer la déesse Sassumap Arnaa et pour s’assurer que la mer et les créatures marines sont traitées avec respect et gratitude.
Le Groenland ultime gardien du monde ?
Le Groenland est une grande île située dans l’océan Arctique, à l’est du Canada et à l’ouest de la Norvège. Cette terre – grande comme quatre fois la France – compte moins de 57.000 habitants. Elle est considérée comme faisant partie de la région arctique et est le plus grand territoire non-continental du monde. Le Groenland est administré par le Danemark, mais possède un gouvernement local autonome depuis 1979.
Le Groenland est connu pour son paysage spectaculaire, composé de montagnes enneigées, de glaciers majestueux, de fjords profonds et de vastes étendues de toundra. C’est également un endroit important pour la faune arctique, abritant des espèces telles que l’ours polaire, le renard arctique et le caribou.
Les habitants du Groenland sont principalement des Inuits, qui ont une culture et une langue uniques. Leurs traditions incluent la chasse, la pêche et l’élevage de rennes, ainsi que la fabrication de vêtements et d’objets en peau et en fourrure. La musique et la danse sont également importantes dans la culture groenlandaise.
Le changement climatique a un impact important sur le monde et le Groenland en particulier, où la fonte des glaciers et la hausse du niveau de la mer menacent les communautés côtières. Cependant, les habitants du Groenland travaillent activement pour préserver leur environnement et leur culture, tout en développant une économie durable et diversifiée.
Les ressources du Groenland convoitées
Le Groenland possède des ressources naturelles importantes et convoitées, notamment des minerais, du pétrole, du gaz naturel, de l’uranium, du zinc et de l’or. L’exploration et l’exploitation de ces ressources ont suscité l’intérêt de plusieurs entreprises et pays, de la Chine aux États-Unis en passant par la Russie.
Donald Trump avait pensé acheter le Groenland
En août 2019, il a été rapporté que l’ancien président américain, Donald Trump, avait évoqué l’idée d’acheter le Groenland. Une proposition qui avait suscité des réactions afligées de la part des responsables groenlandais et des politiciens danois.
Le Groenland est un territoire autonome du Danemark, et la proposition de Trump a été qualifiée d’ «absurde» et de «complètement hors de propos» par la Première ministre danoise à l’époque, Mette Frederiksen. Les responsables groenlandais ont également rejeté l’idée d’une vente, affirmant que le Groenland n’était pas à vendre.
Les commentaires de Trump ont suscité une certaine indignation et ont été perçus comme une manifestation de l’attitude américaine envers les pays plus petits et moins puissants. Les critiques ont souligné que le Groenland avait sa propre culture et son propre gouvernement, et qu’il n’était pas une simple propriété à vendre ou à acheter.
En fin de compte, la proposition de Trump n’a pas été poursuivie, et les relations entre les États-Unis, le Danemark et le Groenland sont restées en grande partie inchangées.
L’exploitation des ressources, sujet capital
L’exploitation des ressources du Groenland est un sujet controversé, capital et décisif. Car c’est une digue qu’il faut maintenir, afin de préserver encore un peu la planète, et… pour contenir les eaux. En effet, 225 gigatonnes de glace ont fondu tous les ans entre 2003 et 2016, principalement dans la partie sud du Groenland. Et en mars dernier, les températures étaient jusqu’à 30 degrés au-dessus des moyennes de saison sur certains sites de mesure, avait fait savoir l’institut météorologique danois, le DMI.
L’exploitation minière et pétrolière pourrait apporter des milliards, des emplois et une croissance économique à la région, qui a besoin d’une diversification économique et d’un renforcement de son infrastructure. Mais on le sait, l’exploitation minière et pétrolière sera à coup sûr tragique, encore plus dans un environnement fragile comme l’Arctique.
Le gouvernement du Groenland a déclaré qu’il était prêt à discuter de l’exploitation de ses ressources naturelles, mais qu’il était important de s’assurer que les projets étaient durables et respectaient les normes environnementales et sociales. Le gouvernement a également déclaré qu’il souhaitait que l’exploitation des ressources bénéficie aux communautés locales et contribue au développement économique durable du Groenland.
Quoi qu’il en soit l’enjeu est de taille. Et il faut regarder ce qu’il se passe là où nous tendons le moins à diriger notre regard, le Groenland.