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Témoins de l’humanité de Max Heilbronn

Suzanne Noël, Pierre Simon… nous avons choisi de faire une place à des personnalités importantes, inspirantes, mais pas assez connues. Cela par des portraits. Voici donc Max Heilbronn (1902-1998) qui fut président des Galeries Lafayette et fondateur de Monoprix.

Ce Parisien, ingénieur de l’École centrale, fut également un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale, arrêté par les autorités allemandes (SD) en 1943. Il a été déporté au camp de concentration de Buchenwald en janvier 1944, où il a été forcé de vivre et travailler dans des conditions inhumaines.

Max Heilbronn a survécu à Buchenwald et les autres camps, il a été libéré en avril 1945, à la fin de la guerre. Après celle-ci, il a repris la direction des Galeries Lafayette (de 1945 à 1971) et a travaillé à la croissance et à l’expansion de la société.

Une petite histoire qui témoigne

Mais pour vous dire de quel genre était cet homme Grand officier de la Légion d’honneur, médaillé de la Résistance française, rien de tel qu’une histoire de famille authentique. Mon grand-père, Alfredo Rodriguez, fut envoyé lui aussi en janvier 1944 à Buchenwald. Il en est ressorti aussi (et il vivra comme Max Heilbronn jusqu’à ses 96 ans). Ce destin partagé a rapproché ces deux hommes combattant pour des valeurs humanistes. Républicain en lutte durant la guerre d’Espagne, résistant en France, prisonnier à Buchenwald… cela avait représenté une bonne dizaine d’années de vie du jeune Alfredo. Autant dire qu’en 1945, mon grand-père repartait de zéro, mais dans une République, en France. Max Heilbronn lui a dit de se former en tant qu’électricien, de créer son entreprise, et qu’il l’aiderait à être vite inscrit au registre du commerce et des sociétés, afin d’officier aux Galeries Lafayette et à l’Opéra Garnier, à Paris. Tout cela, il l’a dit, et il l’a fait. La mémoire de Max Heilbronn peut être honorée. Car c’est certainement cela l’humanité.

Source : Le serment 1996
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