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Thomas Schlesser : « Je n’ai jamais fantasmé sur le statut social du romancier »

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« Les Yeux de Mona » (publié par Albin Michel), écrit par l’historien d’art et directeur de la Fondation Hartung-Bergman Thomas Schlesser, est un roman qui explore le lien entre un grand-père et sa petite-fille Mona, une fillette de 10 ans menacée de cécité. Le grand-père, un personnage érudit et fantasque, s’engage à faire découvrir à Mona un chef-d’œuvre de l’histoire de l’art chaque semaine pendant les 52 semaines qui lui restent avant qu’elle ne perde la vue. Le récit se déroule principalement à Paris, avec des visites dans des musées renommés comme le Louvre, Orsay et Pompidou. Chaque œuvre d’art abordée est l’occasion d’une leçon de vie, enseignant des valeurs comme la générosité, la mélancolie, ou la révolte​. Le roman est un best-seller avec déjà plus de 300.000 ventes en France. Il est désormais proposé en 36 langues. Le livre est salué pour son approche accessible et éducative des œuvres d’art, rendant l’histoire à la fois éducative et émotionnellement riche.

Jeudi, Thomas Schlesser était l’invité d’Annie Huet à l’Hôtel de Ville de Blois pour son dernier rendez-vous littéraire de la saison. « Quelle chance d’avoir un invité qui est le ‘gai savoir incarné’ ! Dans une salle des mariages bondée, l’auteur nous a ravis avec son verbe érudit qui n’empêchait nullement son humour de nous cueillir, confie Annie Huet. Il a accepté avec une simplicité, une modestie et une gentillesse désarmantes de répondre à mes questions en suivant l’ordre des 20 diapos que j’avais préparées, reprenant 16 des 52 œuvres (re)visitées dans son roman. »

Mais pourquoi un premier roman et pas un essai ou un livre sur l’histoire de l’art ? « Je dois dire que je n’ai jamais vraiment fantasmé sur le statut social du romancier, répond Thomas Schlesser. Je ne dis pas que ce n’est pas louable de fantasmer dessus, je comprends tout à fait ceux qui se disent un jour : « Je vais écrire un roman, je serai un romancier célèbre ». Simplement, je dis que moi, je ne suis pas habité par cette sorte d’obsession. Alors, pour être tout à fait franc, j’avais publié un premier roman il y a 20 ans. Et puis, compte tenu de mon métier d’historien de l’art, j’ai écrit pas mal d’essais. En règle générale, c’est parce que la forme de l’essai est ce qui, au fond, correspond le mieux à ce que j’ai le sentiment de pouvoir dire et devoir dire. Et si « Les Yeux de Mona » sont advenus, c’est parce que précisément, je n’avais pas envie d’écrire un essai. Je n’avais pas du tout envie d’écrire un manuel d’histoire de l’art. Ce livre n’est d’ailleurs pas du tout un manuel d’histoire de l’art, il n’est même pas une histoire de l’art, peut-être une histoire subjective de l’art. Et encore, si c’est de la subjectivité, c’est peut-être celle plutôt des personnages que la mienne. Et pour être tout à fait franc, cette idée m’est venue parce que j’ai eu un événement un peu difficile dans ma vie, un événement personnel, une douleur, un deuil, et ça m’a donné le désir de me construire, d’élever une petite fille idéale. Et c’est Mona. »

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