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Une invitation à la méditation et à la rêverie avec la peinture de Marie Tain

L’exposition de l’artiste peintre Marie Tain, à l’Hôtel de Ville de Blois, entre dans sa dernière ligne droite. Débutée le 4 décembre, elle prendra fin le 26 janvier 2024. Les œuvres de Marie Tain s’inspirent des quatre éléments de la nature : l’air, l’eau, la terre et le feu, et se traduisent à travers la peinture à l’huile et une variété de techniques* et de supports, y compris le collage et l’encre de Chine.

Son art se situe « à la frontière entre la peinture non figurative et l’abstraction, naviguant librement entre ces deux courants sans se limiter à un choix défini, car pourquoi se restreindre quand on peut explorer la gamme entière ? », nous dit Marie Tain.

Son œuvre abstraite reste toutefois ancrée dans le concret, tirant son essence du monde tangible et des perceptions sensibles. « C’est la qualité poétique et onirique de la nature qui me motive, avec son potentiel émotionnel qui, je crois, teinte véritablement la réalité. Au lieu de reproduire des paysages existants, je cherche à exprimer des émotions, des sentiments, et des atmosphères à travers une interprétation sensorielle et lyrique de la nature », explique l’artiste peintre.

Marie Tain utilise le paysage comme motif, non pas pour imiter la réalité, mais pour créer un lieu de convergence universelle, touchant les observateurs de façon indescriptible et proposant un espace où le dialogue et la contemplation sont possibles. « Dans ma pratique, je privilégie une approche intuitive et spontanée, acceptant le hasard et relâchant le contrôle pour laisser la création se manifester. J’expérimente avec divers matériaux, en mélangeant sable, poudre de marbre et papier pour créer des textures uniques. Parfois, à l’opposé, j’emploie très peu de matière, appliquant des couches fines, pour exprimer un besoin de simplicité et de sérénité. Je recherche constamment l’équilibre entre le vide et le plein, jouant avec l’espace et la lumière pour atteindre une certaine harmonie visuelle, explique la peintre. En somme, ma démarche artistique est un voyage où la matérialité des médiums rencontre l’abstraction des émotions, où chaque toile est une invitation à la méditation et à la rêverie. »

La présence de l’eau

Ce que Marie Tain crée vient entièrement de son imagination. « Lorsque je commence une toile, je ne sais souvent pas où cela va me mener. Je commence par appliquer des couleurs, des formes, et la toile se construit progressivement. Il y a des paysages, car une ligne d’horizon évoque toujours un paysage, mais ce ne sont pas des représentations de lieux réels, confie l’artiste. Je suis nourrie par tout ce que je vois autour de moi. Je suis également très inspirée par les éléments fondamentaux de la nature, en particulier l’eau. On peut deviner la présence de l’eau dans beaucoup de mes œuvres. C’est l’élément avec lequel je me sens le plus à l’aise et qui me permet d’exprimer le plus d’émotions. Ma démarche est très sensorielle et également introspective. »

Quand on regarde les œuvres exposées, on voit le reflet de la lumière, un effet miroir par l’eau qui démontre une certaine sensibilité et spiritualité. « Je suis une personne sensible et la recherche de spiritualité est importante dans mon travail et dans ma vie quotidienne. Par exemple, je marche beaucoup et j’ai commencé le chemin de Compostelle. La marche est excellente pour méditer, cela se fait presque naturellement, confirme Marie Tain. La peinture est également un moyen de méditation pour moi. Lorsque je travaille, je me laisse souvent guider par mon intuition, ce qui peut s’apparenter à une forme de méditation. »

L’humain comme tout le monde animal n’est pas dans l’œuvre présentée. « Mes tableaux visent à créer un espace de dialogue avec le spectateur, offrant une expérience d’interaction. L’humain n’est pas explicitement représenté dans mes œuvres, mais il n’est pas non plus totalement exclu, estime l’artiste. C’est plutôt la nature qui est au centre de mon art, sans la présence d’animaux. Ce choix n’est pas délibéré ; c’est simplement ma manière de faire. »

Concernant l’humain, donc le public, faut-il avoir une sensibilité similaire à la sienne pour apprécier ses œuvres ? Marie Tain ne le croit pas. « Chacun peut percevoir la poésie et la beauté selon sa propre sensibilité, observe t-elle. Le public a très bien accueilli mes œuvres, ressentant la sensibilité et l’aspect onirique de mon travail. J’ai reçu de nombreux retours positifs, des personnes qui m’écrivent pour partager leurs impressions. » L’exposition de l’Hôtel de Ville prendra fin le 26 janvier 2024. L’entrée est libre, il est encore temps d’en profiter.

*Passée par l’atelier de Sandra Labaronne, Marie Tain est aujourd’hui la présidente de l’association L’Art’elier.

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