Affaire Chloé : le policier qui n’avait pas pris la plainte mis à la retraite d’office
C’est un nouvel épisode dans l’histoire de la gestion des violences faites aux femmes, un policier du commissariat de Blois a été mis à la retraite d’office après avoir refusé de prendre la plainte de Chloé, cette jeune femme de 24 ans, habitante de Vienne, victime de violences de la part de son ex-compagnon. Cette sanction, confirmée par des sources proches du dossier et rapportée par RTL et TF1 Info, est le résultat d’une série d’événements tragiques qui ont mis en lumière les lacunes dans la réponse des autorités aux violences domestiques.
Le 13 décembre 2022, Chloé avait été gravement blessée par son ex-compagnon, laissée pour morte dans le hall de son immeuble, seulement deux heures après avoir tenté de porter plainte au commissariat de Blois. Le policier concerné, âgé de 55 ans, avait refusé de prendre sa plainte, invoquant l’heure tardive et demandant à Chloé de revenir le lendemain. Cette décision a eu des conséquences dramatiques pour la jeune femme.
La décision de la DGPN
Face à ce manquement grave, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a jugé qu’une faute professionnelle avait été commise. Le Directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a tranché en faveur d’une mise à la retraite d’office du policier, le privant de son salaire et d’une pension de retraite complète. Cette décision intervient après un conseil de discipline, comme rapporté par TF1 Info.
Les conséquences pour Chloé
Chloé, aujourd’hui sortie du coma, souffre de séquelles neurologiques sévères, ayant notamment perdu un œil. Son ex-compagnon, âgé de 27 ans, a été mis en examen pour tentative de meurtre et placé en détention provisoire.
Cette affaire a soulevé des questions cruciales sur la réponse des services de police aux violences faites aux femmes. La sanction imposée au policier, bien que considérée comme limitée par certains, dont l’avocate de Chloé, Isabelle Steyer, citée par RTL, représente néanmoins un signal adressé aux forces de l’ordre sur la nécessité de prendre au sérieux les plaintes pour violences domestiques.