Aux trois Nez rouges : Cette auberge disparue de Blois-Vienne au nom évocateur
En traversant Blois-Vienne, on ne peut manquer une remarquable bâtisse érigée au XVIe siècle, 28-30 rue du 1er septembre, à l’angle de la rue Croix-Boissée. Élégante avec ses colombages et ses fenêtres anciennes, cette maison à deux étages renferme des histoires d’auberges et de bistros.
Vienne riche en auberges
Jusqu’au XIXe siècle, le quartier Vienne avait une importance stratégique pour Blois. En effet, il constituait la principale porte d’entrée de la ville pour les voyageurs. Une situation géographique qui, naturellement, a fait prospérer de nombreuses auberges dans cette zone. Si l’arrivée du train en 1846 a redéfini les routes de passage, déplaçant le flot principal des voyageurs vers le nord, le quartier n’a pas perdu son charme ni sa tradition d’accueil.
Parmi les établissements qui ont marqué l’histoire locale, on trouvait l’auberge « Aux trois Nez rouges », sise donc au 28-30 de la rue du 1er septembre. Dans le souvenir de nombreux résidents de Vienne, ce bistrot avait des plafonds bas. Curieusement, il est difficile de trouver des informations à son sujet.
Peu de traces
L’enseigne « Aux Trois nez rouges » est restée dans les mémoires, mais la documentation historique ne semble pas corroborer son existence. Des archives départementales témoignent de la présence d’un débit de boissons d’environ 20m2. Probablement ce petit troquet aurait fermé ses portes au début des années 1980. Raymonde, la patronne de l’époque, est semble-t-il la dernière à avoir porté la flamme de cet établissement.
Il est intéressant de noter que si le quartier Vienne a vu des auberges prospères et des guinguettes animées, tous n’avaient pas une excellente réputation. Comme « Aux Trois nez rouges ». Une annotation manuscrite datant de 1943, trouvée en marge d’une fiche d’archives concernant le « salle de café », la décrit comme des « locaux sordides ». Fréquentés en outre par des ivrognes. Aujourd’hui, en déambulant dans Vienne, on ne peut qu’imaginer cet antan, et deviner un murmure des conversations passées, voire des brèves de comptoir blésois.