Vie locale

Baja, ajus, bobillon, cabasser… autrefois des mots du Blaisois

« C’est un baillevent, il n’y a point d’ajus à ce qu’il dit »« Il lui a donné cent sous pour l’allicher« … Qui « dans c’te époque bein allante » comprend de nos jours ce parler blaisois d’un autre temps ? Aujourd’hui nous dirions « C’est un vantard, il ne faut pas voir confiance en ce qu’il dit » ou encore qu’il lui a donné cet argent pour le ou la séduire. C’est ce que nous apprend le « Glossaire du Pays blaisois » d’Adrien Thibault, datant de 1892.

Si à l’époque on disait qu’un parent « atitonnait » son enfant, c’est qu’il en faisait trop, le couvait. En Beauce, une personne intelligente, vive d’esprit, était qualifiée de « aveindue ». En revanche on disait « Baja » pour traiter de nigaud dans le Blaisois, ou encore « Boban », surtout s’il « beduchait », autrement dit « perdait son temps »… Si on voulait se montrer méprisant en référence à un étranger venu s’installer on disait qu’il était « avolé ». La « banlieue » de Blois était la « banlive ». On pouvait y être « bobillon » (bavard) comme on disait à Chailles. Un défaut qui faisait prendre du retard dans les travaux. Alors on n’était qu’un « Boute-à-la-nuit » (expression typique de Blois pour dire qu’on lambine).

En espérant que ce texte évoquant quelques mots du Blaisois ne vous ait pas « cabassé » (fatigué/dérangé). Ce qui dans ce cas induirait une suite.

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