Pourquoi « Carnaval » signifie « enlever la viande » ?
Le Carnaval, festivité colorée et vibrante, célèbre dans de nombreux pays, cache dans son étymologie une signification profonde liée à des traditions et des pratiques séculaires. Car « Carnaval » signifie littéralement « enlever la viande ».
Origines et étymologie
Le mot « Carnaval » provient du latin médiéval « carnelevamen », qui se traduit par « enlever la viande ». Ce terme fait référence à la tradition chrétienne du Carême, période de jeûne et de pénitence précédant Pâques. Le Carnaval, célébré juste avant le début du Carême, marquait la dernière occasion de consommer abondamment viandes et autres mets riches avant la période de restriction. Cette origine étymologique souligne le contraste entre les festivités exubérantes du Carnaval et la sobriété du Carême.
Le Carême est une période de quarante jours dans la tradition chrétienne, commençant le Mercredi des Cendres et s’achevant le Jeudi Saint (28 mars), avant la Semaine Sainte qui commémore la Passion du Christ. C’est un temps de préparation à Pâques, marqué par la prière, la pénitence et le partage. Pendant le Carême, la tradition chrétienne encourage le jeûne et l’abstinence, notamment l’abstinence de viande le Vendredi Saint et d’autres jours spécifiques selon les pratiques locales. Les fidèles sont également encouragés à faire preuve de modération dans leur alimentation, à favoriser les repas simples et à éviter les excès. Le Carême est un temps de préparation spirituelle où la pratique du jeûne sert de discipline pour le corps et l’esprit, aidant les fidèles à se concentrer sur la prière, la réflexion et le rapprochement avec Dieu.
Désormais le Carnaval transcende sa signification littérale d’« enlever la viande » pour embrasser des thèmes de renouveau, de joie, d’espoir et de libération. Il symbolise la fin de l’hiver et l’accueil du printemps, un moment où la communauté se rassemble festivement pour échapper, même brièvement, aux contraintes sociales et personnelles. Le Carnaval est ainsi une célébration de la transgression et de la transformation, invitant chacun à envisager des possibilités de changement et de renouveau.
