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Christophe Degruelle propose un petit jeu au monde du vin

Samedi dernier, la fête des vendanges a battu son plein à Cheverny. Et il s’agissait en plus des 30 ans de l’AOC. L’événement annuel a su rencontrer le public. Les politiques ont également répondu à l’appel. Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’était déplacé, de même que Jacqueline Gourault, le nouveau préfet de Loir-et-Cher Xavier Pelletier, la députée Mathilde Desjonquères, les présidents de la Région et du Département François Bonneau et Philippe Gouet, la maire de Cheverny Lionella Gallard, ou encore Christophe Degruelle, président d’Agglopolys. Plusieurs ont pris la parole, mais ce dernier a détonné.

« L’agglomération a toujours accordé beaucoup d’importance à la question viticole, et nous avons souhaité qu’il y ait toujours un vice-président qui suive ce dossier. Nous accordons chaque année une subvention à l’appellation, une subvention pour la fête des vendanges », a expliqué le président d’Agglopolys. « On a aussi lancé une opération sur la question du foncier délaissé. On sait que la question du foncier pour l’agriculture et la viticulture est un point très sensible, et nous y sommes très attachés. Nous continuons à travailler la main dans la main, et nous sommes là pour fêter les 30 ans de l’appellation. »

Etonnamment, Christophe Degruelle a proposé un exercice atypique à l’audience qui était devant la tribune, à Cheverny : « Je vais vous proposer un petit jeu. Nous sommes en 2023. Si vous regardez l’actualité littéraire, si vous êtes abonné à une plateforme de streaming type Netflix, Canal Plus, Amazon et autres, vous avez peut-être remarqué que aujourd’hui, dans les récits, dans les fictions, il y a un genre qui a la cote. Ce genre, c’est la dystopie. La dystopie, ce n’est pas de la science-fiction qui nous amènerait en 2500, en l’an 3000… Ce sont des fictions qui nous projettent dans le futur, mais un futur proche à 10 ans, à 20 ans, à 30 ans, et plutôt avec des lectures pessimistes. C’est un petit peu le jeu que je vous propose. Nous sommes en 2023, dans 30 ans ce sera 2053. Cela peut vous paraître loin, mais quand on regarde derrière nous et 1993, on s’aperçoit que ce n’est pas loin du tout. Et là, l’enjeu de la transition écologique, les enjeux autour du réchauffement climatique, de la grêle, du mildiou, de la sécheresse doivent nous interroger.« 

Et le président d’Agglopolys enchaîne : « Je crois que notre responsabilité à nous, élus ou membres du gouvernement, c’est de vous projeter au-delà de la durée de nos mandats. Aux mandats locaux, c’est 6 ans. Les mandats du gouvernement, c’est 5 ans, mais il y a des enjeux énormes, des enjeux majeurs autour de la transition écologique, autour de la question de la gestion de l’eau, et puis aussi autour de la question des cépages. […] Imaginons comment seront les choses en 2053, donc je nous invite tous à nous projeter en 2053, non pas, et j’insiste là-dessus, non pas pour favoriser une espèce d’éco anxiété, mais au contraire une mobilisation joyeuse en faveur du vin, du Cour-Cheverny et du Cheverny. »

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