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Collège Rabelais de Blois : la FSU et Marc Gricourt réagissent

Il était acquis que la décision du Conseil départemental de Loir-et-Cher concernant l’avenir du collège François Rabelais et sa potentielle fermeture (pas actée) allait faire grincer des dents. Il n’y aura pas de nouvel établissement à Blois mais une nouvelle sectorisation des collèges, suite à une réunion du comité de pilotage le 23 février 2024 (lire ici). Les réactions n’ont pas tardé.

La FSU 41 contre-attaque

Ainsi, la FSU 41, dans un communiqué offensif, condamne cette décision et la méthode employée, appelant à une révision des plans et à un investissement accru pour assurer une éducation de qualité et démocratique, tout en critiquant le manque d’ambition pour les collèges du département et l’abandon des quartiers nord de Blois. L’organisation syndicale regrette que le Département privilégie la fermeture de l’établissement au détriment de la qualité de l’éducation et de la mixité sociale.

La FSU 41 dénonce un « fonctionnement en vase clos et solitaire » du Conseil départemental, reprochant à ce dernier de ne pas avoir inclus les représentants du personnel dans les discussions. Les promesses de concertation avec les acteurs du système éducatif sont, selon le syndicat, restées sans suite, révélant un manque de démocratie dans le processus décisionnel. La FSU 41 souligne le contraste entre les annonces précédentes du président du Conseil départemental, qui avait semblé ouvert à l’idée de construire un nouveau collège, et la réalité des décisions prises, où cette option semble avoir été écartée sans réelle considération (« Tout laisse à penser que cette piste n’a en réalité jamais été étudiée »). Le syndicat pointe également du doigt les conséquences de la décision de fermer le collège et de redistribuer les élèves, un scénario déjà expérimenté ailleurs qui a mené, selon eux, à une augmentation de la ségrégation sociale. La FSU 41 accuse le conseil départemental de chercher à réaliser des économies : « Les coûts des changements annoncés (transports scolaires, maintien des écoles en REP+, dispositions RH pour les personnels du collège Rabelais) seront supportés soit par Agglopolys ou la Région (transports scolaires), soit par l’éducation nationale. » Des économies en outre sur le dos des élèves les plus en difficulté, tout en favorisant indirectement les établissements privés par des financements au-delà des obligations légales. Cette orientation contribuerait non seulement à renforcer la ségrégation sociale mais aussi à délaisser les quartiers nord de Blois, exacerbant les tensions et la montée des idéologies extrémistes.

La FSU 41 insiste sur la nécessité d’un investissement conséquent de la part des collectivités locales et de l’État pour favoriser une meilleure mixité sociale. Selon le syndicat, la réussite éducative passe inévitablement par la construction de nouveaux établissements et un renforcement des moyens alloués. Ils appellent à un courage politique de la part des autorités locales et de l’Éducation nationale, soutenant que seul un engagement ferme et une vision ambitieuse pourraient garantir un système éducatif réellement démocratique et inclusif. Chacun l’a compris, il existe un profond désaccord avec les orientations actuelles du conseil départemental et une FSU 41 qui cherche à mobiliser l’opinion publique et les décideurs pour envisager une autre voie, plus conforme selon le syndicat aux attentes des enseignants, des parents, et surtout des élèves.

La réaction de Marc Gricourt au nom de la municipalité

Dans le débat en cours sur l’avenir du collège François Rabelais à Blois, Marc Gricourt, le maire de la ville, a pris position au nom de la municipalité, exprimant une réaction mesurée mais résolue face aux décisions récentes du Conseil départemental.

Marc Gricourt souligne que la question ne concerne pas la construction d’un nouveau collège, mais bien la survie du collège existant. La non-reconstruction équivaut à la disparition d’un établissement éducatif essentiel dans la ville préfecture du département. Cette perspective, selon le maire, ne prend pas en compte l’importance de préparer l’avenir des jeunes Blésois dans une zone dynamique de la ville.

La municipalité envisageait la construction d’un collège à l’ouest de Blois comme une opportunité de redéfinir la carte scolaire en faveur de la mixité sociale et d’assurer des conditions optimales d’enseignement. Cette vision est partagée par les syndicats enseignants, marquant un consensus sur la priorité donnée à l’éducation de qualité et équitable pour tous les enfants.

L’édile blésois appelle à un dépassement du statu quo, insistant sur la nécessité d’avancer pour garantir les meilleures chances de réussite aux jeunes. Cette avancée implique une redéfinition de la carte scolaire qui, selon lui, doit s’accompagner d’une adaptation des autres collèges du territoire, à travers des extensions et réhabilitations nécessaires. Le maire demande au Conseil départemental de prévoir dès 2025, dans son plan pluriannuel d’investissement, les crédits nécessaires à ces adaptations.

La municipalité est également préoccupée par le maintien du périmètre du Réseau d’Éducation Prioritaire. Elle souligne l’importance des engagements du rectorat à ce sujet. Enfin, le maire de Blois appelle à un dialogue inclusif entre le Conseil départemental, la Ville, Agglopolys, les instances académiques, les syndicats enseignants et les associations de parents d’élèves. L’objectif est de trouver rapidement une solution consensuelle qui permette de clore le dossier avant la fin de la mandature départementale, avec une priorité claire : préserver des conditions d’accueil et d’enseignement optimales pour la jeunesse de Blois et de son agglomération.

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