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Stéphanie Lemoine : « J’ai envie de faire vivre cet album »

Stéphanie Lemoine, entourée de huit musiciens, présente ce samedi 2 mars 2024 (20h30), à la Maison de Bégon, à Blois, sa vision éclectique du jazz à travers sa musique et ses paroles en français ou anglais, créant un mélange qui transcende les frontières de genre. Entre voix à la fois éthérée, chaleureuse et puissante, énergie maîtrisée et improvisations radieuses, le concert s’annonce excitant. Parlons-en avec Stéphanie Lemoine.

Blois Capitale : Pouvez-vous nous présenter ce concert à la Maison de Bégon ?

Stéphanie Lemoine : Je vais présenter notamment mon dernier album « Love leaves traces », dans lequel on trouve des compositions originales et des reprises de standards comme « Body and Soul », qui a été réarrangé. Je serai accompagnée des musiciens avec qui j’ai l’habitude de travailler et de chanter : Pierre-Antoine Clamadieu, qui a co-écrit l’album, sera au piano et Fender Rhodes. Laurent Salzard à la basse, et Jeff Ludovicus à la batterie. Je suis aussi entourée de cuivres : Hamza Touré au saxophone ténor et Vincent Echard au bugle et à la trompette. J’ai la chance d’avoir un guitariste : Jérémie Tepper. Et en backing vocals : Amélie Payen et Eric Fillet. Je suis entourée d’artistes talentueux, qui ont eux-mêmes plein de projets. Ensemble, nous prenons énormément de plaisir sur scène. Je compte faire des morceaux un peu en exclusivité, dont une composition intitulée « Springtime » qui n’apparait pas sur ce disque. Je vais proposer l’essentiel des titres de l’album mais également des reprises de chanteuses que j’aime très fortement, comme Amy Winehouse et Emily King. Je vais reprendre des morceaux que j’aurais aimé chanter ou surtout composer.

Blois Capitale : Vous composez et chantez en anglais ou français, c’est le même plaisir ?

Stéphanie Lemoine : Depuis mes débuts j’ai toujours chanté en anglais. Et j’ai souvent écrit des poèmes en français, des choses plus intimes, des poèmes de rêverie nocturne. Je n’osais pas trop les mettre en musique. Jusqu’au jour où, avec Pierre-Antoine, on a trouvé des mélodies sur ces poèmes et écritures spontanées, comme le titre « Je préfère t’aimer ». Ce morceau relate un peu toute ma vie. Le texte est sorti d’un seul jet. Quant à la question du plaisir, je ne suis pas dans cette approche du plus ou moins… J’aime ce qui est différent. J’adore chanter en anglais et en français. Mais peut-être que le français vient avec la maturité et la confiance en soi, le fait d’accepter de se dévoiler.

Blois Capitale : Comment décririez-vous votre processus créatif, de l’écriture des textes à la composition de la musique ?

Stéphanie Lemoine : Je n’ai pas une méthode clé. Pour cet album, on est plutôt partis de textes. Mais avant j’avais enregistré des mélodies. Je me sens plus musicienne que parolière. Mais dans cet opus ce sont plutôt des textes qui ont été mis en musique.

Blois Capitale : Quelle est votre histoire avec le jazz ?

Stéphanie Lemoine : Elle est simple. J’ai découvert des chanteuses quand j’avais 14-15 ans. Ma mère m’amène à Crest jazz vocal, et je découvre Diane Reeves et Dee Dee Bridgewater. C’est la révélation ! Je m’en souviens très bien. Je vois Diane Reeves scatter, je découvre ce moyen d’expression, je sens quelque chose en moi d’incroyablement fort. Je veux suivre cette voie, je le dis immédiatement à ma mère. Je fais ensuite l’école des frères Belmondo, je suis hyper passionnée, je passe mes soirées à chercher des albums à la Fnac, au Virgin Megastore, je cherchais des titres que je voudrais chanter. Il n’y avait pas de plateformes à l’époque. J’évoque tout cela avec une certaine nostalgie, c’était super. J’étais à fond dans le jazz tout en étant une jeune fille qui a grandi avec Jamiroquai ou Michael Jackson. Je suis un peu dans un entre deux, et je crois qu’on le perçoit toujours, encore plus sur scène.

Blois Capitale : Comment préparez-vous vos concerts, des trucs pour se connecter avec le public ?

Stéphanie Lemoine : Je travaille beaucoup en amont, je me mets dans une bulle, je fais aussi du sport, des exercices de respiration. Et comme j’ai pas mal d’expérience, je m’efforce maintenant de mettre mon énergie la plus primale dans le concert. Je donnais beaucoup avant dans les répétitions. Mais je crois toujours en l’élan spontané, au moment. Je fais confiance à l’alchimie avec les musiciens. Quand la musique sonne, tout devient naturel.

Blois Capitale : Pouvez-vous nous parler de vos projets à venir ? Avez-vous déjà en tête l’album qui succèdera à « Love leaves traces » ?

Stéphanie Lemoine : J’ai sorti l’album, mon deuxième, durant la période du Covid, donc j’ai perdu deux ans… Je suis très contente de le chanter, comme samedi soir à Blois. J’ai envie de le faire vivre. Et j’ai très envie de réenregistrer un album, c’est sur le feu. J’ai envie d’un album très swing, dans la tradition. Je suis une chanteuse de jazz, et je veux faire un bel album de jazz !

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