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De l’urbex à la disparition : Anthony Thenaisy expose à la Galerie Wilson

En ce mois de novembre 2024, la Galerie Wilson de Blois accueille une exposition sur le thème de l’Urbex qui met en lumière le travail du photographe Anthony Thenaisy.

L’Urbex, ou Urban Exploration (exploration urbaine), est une pratique qui consiste à explorer des lieux abandonnés, souvent oubliés par le temps et laissés à l’usure de la nature ou de l’homme. De quoi inspirer le photographe qui mène un travail sur la disparition. Il propose donc une série de clichés à la croisée de l’exploration urbaine et d’une approche documentaire fictive, interrogeant la mémoire des lieux et la condition humaine face à la perte.

Des lieux désertés : une ode à l’abandon

A la Galerie d’art Wilson, Anthony Thenaisy présente un premier ensemble de photographies de lieux abandonnés, emblématiques du mouvement urbex. Parmi ces clichés, des images sombres et empreintes de mélancolie immortalisent l’usine Québecor (anciennement Cino del Duca à Blois), aujourd’hui détruite, ainsi qu’une mine à Saint-Étienne et une station-service désertée. De ces lieux, figés dans le temps, le photographe tire l’expression d’une architecture industrielle à l’abandon et une puissance graphique.

« Ce qui m’intéresse, c’est la disparition. Ces lieux désertés racontent des histoires. Ils ne sont plus que des vestiges, mais leur mémoire reste vivante à travers mes images », explique Anthony Thenaisy.

L’humain au cœur de l’oubli

Le second volet de l’exposition explore une dimension plus humaine et fictionnelle. Anthony Thenaisy imagine ces travailleurs privés de leur usine, errant dans des espaces naturels éloignés de leur cadre professionnel. « Je voulais créer un contraste : les placer dans des endroits où l’on n’imaginerait pas qu’une usine ait pu exister, comme des bois ou des terrasses. Ces environnements lumineux et graphiques évitent de sombrer dans le sordide », précise le photographe.

Anthony Thenaisy

Ces travailleurs, interprétés par des amis de l’artiste, apparaissent perdus, hors contexte. Leur isolement illustre une fracture entre l’humain et son lieu de travail, une situation renforcée par l’abandon des sites industriels.

Un regard esthétique sur l’absence

Ici, le photographe met en dialogue deux types de disparitions : celle des lieux, détruits ou désertés, et celle des hommes, déracinés de leur environnement habituel. Anthony Thenaisy confie que l’idée de disparition traverse l’ensemble de sa démarche artistique. « Depuis que je fais de la photo, je suis attiré par les lieux vides, les paysages où les gens semblent avoir disparu. J’aime aussi cacher des éléments dans mes images, parfois en jouant avec des flous. Cela crée un mystère, une ambiguïté qui me fascine. »

Informations pratiques :

  • Lieu : Galerie Wilson, Blois
  • Dates : Jusqu’au 30 novembre 2024
  • Horaires : Mercredi à vendredi, 14h-19h ; samedi, 10h-19h
  • Entrée libre
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