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Le Chemin de fer et la métamorphose de Blois

Depuis les premières ébauches en 1835 d’une liaison ferroviaire depuis Paris, la gare de Blois s’est imposée comme un pivot central de la cité, une porté d’entrée. Retour sur cette histoire.

En effet, dès 1835, le conseil municipal de Blois accueille favorablement l’idée de relier Paris à Tours et Nantes par le rail. La loi du 11 juin 1842 catalyse le développement des lignes ferroviaires principales depuis Paris. En conséquence, la ligne Paris-Orléans est inaugurée en 1843. Elle s’étend jusqu’à Tours via Blois en 1846.

La gare actuelle de Blois a succédé à une première structure, un « embarcadère » situé plus au nord, conçu par Edouard Massé, l’architecte du Palais de justice de Blois. Cette gare a vu passer son premier train le 23 mars 1846, et a accueilli un convoi inaugural prestigieux le 26 mars, sous la présidence des ducs de Nemours et de Montpensier. Le service régulier a débuté le 2 avril 1846, avec des trajets entre Tours et Orléans de trois heures et plus. Cette rapidité et régularité du chemin de fer ont mis fin au transport commercial sur la Loire.

Archives Blois/Agglopolys

L’augmentation du trafic ferroviaire, stimulée par l’ouverture de nouvelles lignes vers Vendôme (en 1881) et Romorantin (1884), révèle les limites de cet « embarcadère ». Entre 1889 et 1893, une nouvelle gare est donc construite à l’ouest de l’ancien site, bloquant l’axe des Allées reliant le château à la forêt. Un seul bâtiment subsiste de la première gare de 1847, la halle marchandise, qui sera rasée finalement en 2010. Ce projet à l’aune du XXe siècle s’accompagne d’une réorganisation urbaine majeure, incluant la création de nouvelles routes, un pont sur la voie ferrée, et l’établissement de bâtiments résidentiels et industriels. La nouvelle gare a été relocalisée sur le passage à niveau de la route départementale n° 12, comme on le lit dans « Blois d’hier et d’aujourd’hui » de Bruno Guignard et Daniel Bénard (Sutton). Cette décision n’était pas seulement une affaire de transport, mais aussi un catalyseur de transformation urbaine.

Pour faciliter ce développement, la route n° 12 a donc été déviée vers le sud-ouest, créant ainsi l’avenue Gambetta sur le site de l’ancien cimetière. Ce changement a donné naissance à un tout nouveau quartier, s’étendant le long de l’avenue de part et d’autre de la voie ferrée.

La nouvelle gare, ouverte au public en 1893, a survécu sans changements majeurs, à l’exception d’une réfection de la toiture après un incendie en février 1952. L’impact de cette transformation se fait encore sentir aujourd’hui, notamment dans la réorganisation des rues et quartiers environnants.

Le quartier Gare est toujours en mutation. Après les livraisons du nouveau parvis et du bâtiment pédagogique de l’Insa, le chantier se poursuit avec par exemple l’émergence de différents types de logement et de la maison des mobilités d’Agglopolys.

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