La 28ème Conférence des Parties (COP28) marque une étape décisive dans la lutte contre le changement climatique. Le sommet, qui s’est tenu à Dubaï, a abouti à un accord sans précédent pour une transition mondiale hors des énergies fossiles, un tournant majeur dans l’histoire des négociations climatiques.
Sultan Al Jaber, le président de la COP28, a ouvert la plénière finale en annonçant l’adoption d’un nouveau texte, salué par des applaudissements nourris. Cette décision, qualifiée d’« historique pour accélérer l’action climatique », représente un consensus mondial sur la nécessité de se détacher progressivement des énergies fossiles.
Bien que le texte final n’emploie pas explicitement le terme « phase out » (sortie progressive), mais plutôt « transition away » (transition hors de) des énergies fossiles, il demeure une avancée majeure. Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique, a célébré cette victoire du multilatéralisme, soulignant que c’était la première fois que tous les pays s’accordaient sur cet objectif essentiel.
Les coulisses
Le texte a été le fruit de négociations nocturnes, impliquant des rencontres bilatérales avec les 195 États membres. Malgré les débats sur les termes et les nuances de la traduction, l’accord a été perçu comme un progrès significatif, surtout par rapport aux textes précédents considérés comme trop timides.
Le monde entier a accueilli cet accord avec un relatif soulagement. Des voix critiques ont cependant émergé, notamment concernant la mention des technologies comme la capture et le stockage de carbone, considérées par certains comme une « distraction dangereuse ».
Quoi qu’il en soit, l’accord de la COP28 est vu comme un prolongement de l’accord de Paris de 2015, avec des objectifs renforcés pour accélérer le passage aux énergies renouvelables et améliorer l’efficacité énergétique. Cependant, le texte final a dû naviguer entre les ambitions des pays les plus volontaristes et les réticences des grands producteurs de pétrole.
La COP28 se clôture sur une note d’espoir, avec l’adoption d’un accord qualifié d’« historique » et d’« ambitieux » par les experts et les acteurs du climat. Mais non contraignant. Cet accord, qui met l’accent sur la transition énergétique mondiale, est un pas en avant crucial, mais il soulève également des questions sur sa mise en œuvre effective et les défis à venir dans la lutte contre le changement climatique.
