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Le collectif « Pas d’enfants à la rue » lance plusieurs appels

Le collectif « Pas d’enfants à la rue » de Blois, créé le 25 octobre 2023, œuvre pour le logement digne des enfants et de leurs parents. Ils ont abrité trois familles dans des écoles, et d’autres via des solidarités locales. La ville de Blois et la région Centre-Val de Loire fournissent deux logements, soutenant ce mouvement citoyen. De son côté, Xavier Pelletier, préfet de Loir-et-Cher, avait exprimé fin novembre sa volonté d’être efficace sur le sujet tout en assurant qu’il n’y avait plus d’enfant à la rue dans le département. Des rencontres avec le Préfet sont prévues en janvier pour discuter de solutions à long terme. Car dans un communiqué (à lire ci-dessous dans son intégralité), le collectif questionne la durabilité des logements fournis par l’État et les projets de logements pérennes.

Les membres du collectif appellent à l’action les institutions locales pour un logement digne et stable, en particulier pour les familles monoparentales et les mineurs isolés. Le collectif, fort de 4000 abonnés sur Facebook et d’un noyau de 30 membres actifs, collabore avec d’autres collectifs nationaux, élus, et citoyens pour amplifier leur impact. Leur message central : « Pas d’enfant à la rue! » est un appel à la dignité et à la solidarité pour les familles dans le besoin.

Le communiqué du collectif

Le collectif Pas d’enfants à la rue de Blois, existe depuis le 25 octobre dernier. Depuis ce jour, ce collectif, lanceur d’alerte et metteur en lien, ne répète qu’une seule chose : pas d’enfant à la rue ! Respectons le droit inconditionnel de mise à l’abri des enfants et de leurs parents dans des conditions dignes.

Nous avons permis la mise à l’abri de trois familles dans trois écoles de Blois, d’autres ont été mises à l’abri par des chaînes de solidarité tissées avec l’aide du collectif. Nous regardons les enfants, scolarisés dans nos écoles, et leurs parents, dans les yeux. Nous avons permis la création et le développement de chaînes de solidarité dans les écoles, entre les parents d’élèves et les enseignants. La ville de Blois a accompagné ce mouvement citoyen, et a mis à disposition un logement où deux mères de famille ainsi que neuf enfants sont mises à l’abri, de manière digne. La région Centre Val de Loire s’apprête à faire de même, avec un logement qui sera occupé très prochainement par une famille avec trois enfants. Le collectif salue les gestes solidaires de la ville et de la région, qui sortent de leur zone de compétences.

Monsieur le Préfet recevra le collectif une seconde fois début janvier. Nous sommes prêts et ouverts au dialogue, constructif, à une main tendue, de toutes, de tous. Le Préfet de Loir et Cher a annoncé « zéro enfant à la rue » à Blois il y a deux semaines. Il existe néanmoins quelques trous dans la raquette, et le collectif a permis la mise à l’abri de plusieurs dizaines d’enfants. La mise à l’abri annoncée par le préfet pour ces familles s’arrête, à notre connaissance, mardi 12 décembre. Le même préfet a annoncé, lors de ce même « déjeuner de presse », réfléchir à des logements pérennes pour passer l’hiver.

Le collectif s’interroge sur ces deux éléments : 1) Les mises à l’abri des familles par les services de l’Etat vont-elles se prolonger? 2) Où en est le projet de logements pérennes? Nous lançons, encore et toujours, un appel à toutes les institutions. Nous appelons la préfecture à mettre à l’abri toutes les familles, de manière digne et pérenne. Nous appelons le Conseil Départemental à mettre toutes les familles avec mères isolées et enfant de moins de 3 ans, et tous les mineurs isolés, à l’abri, de manière digne et pérenne. Nous appelons les maires de La Chaussée-Sain-Victor, de Saint-Gervais-la-Forêt, de Villebarou, de Vineuil, à proposer un logement, une scolarisation sur leur territoire, puisque plusieurs dizaines d’enfants s’y trouvent mis à l’abri, parfois depuis plus de deux ans, dans des hôtels parfois insalubres, sans scolarisation sur leur commune, ni aucune prise en charge par les municipalités. Nous appelons la communauté de communes Agglopolys, que nous rencontrons très prochainement, à se joindre au geste solidaire de la ville de Blois et de la région Centre-Val de Loire.

Sur les réseaux sociaux, en à peine un mois et demi, nous accumulons près de 4000 followers sur Facebook. Plus de 150 sympathisants proposent des aides ponctuelles, reçoivent des mails plusieurs fois par semaine, nous encouragent dans nos actions. Le noyau dur du collectif s’étoffe et compte aujourd’hui une trentaine de membres actifs sur les réseaux, la logistique, l’accompagnement des familles, la recherche de partenaires. Nous n’en sommes qu’au début. A l’échelle nationale, les collectifs se multiplient, nous commençons à nous fédérer, à déployer nos forces pour nous faire entendre au plus haut. Des actions d’élus qui se mobilisent (Charles Fournier à Tours, par exemple), un amendement porté par le sénateur Ian Brossat sur les 10.000 places en hébergement d’urgence, une action nationale d’envergure qui va voir le jour très prochainement,… Des citoyens, parents d’élèves, profs, élus,… relèvent la tête, et font relever la tête des invisibles : les familles, et leurs enfants, qui dormaient à la rue, se relèvent. Nous les accompagnons à se relever, et, nous retrouvons, ensemble, notre dignité. Pas d’enfant à la rue! Pour le collectif de Blois, Julien Colin.

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