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« Le peuple qui vient » à la Fondation du doute

C’est parti une nouvelle saison, la Fondation du doute a fêté samedi soir, avec « Phantasia », son nouvel an, et son nouvel élan. En effet, depuis septembre, elle compte un nouveau directeur : Gilles Rion.

Cette nouvelle saison introduit des horaires étendus et surtout plus lisibles (du mercredi au dimanche, de 14h à 18h30), établit des collaborations à l’échelle locale, régionale et nationale, et porte une attention particulière aux différents publics, y compris les groupes scolaires et les personnes généralement moins engagées. « Nous entendons réaliser plus encore notre vocation première : être un lieu de rencontres entre l’art et la vie, ouvert à tous·tes« , explique Gilles Rion tout « en donnant à voir l’art d’aujourd’hui et ses tricksters*, ceux-là qui font pour mieux défaire, en somme, ce qui semble pourtant aller de soi. »

En plus de l’exposition permanente consacrée à Fluxus ouverte toute l’année, la saison est ponctuée par trois expositions temporaires au pavillon. La première, « Le peuple qui vient » (du 16 mars au 2 juin 2024), met à l’honneur Benoit Huot, un artiste dont les œuvres, défiant toute classification traditionnelle, remettent en question les catégories établies dans l’art.

Benoit Huot est particulièrement reconnu pour ses œuvres sculpturales qui invitent à des rencontres surréalistes avec des créatures hybrides et colorées, créées à partir d’éléments recyclés tels que des bijoux, des textiles, des animaux empaillés et des morceaux de meubles​​.

Son travail se distingue par une approche atypique : il pare des animaux empaillés de velours, de bandages et de bijoux, créant un univers à la fois étrange et saisissant. Ces animaux métamorphosés, rappelant des fétiches ou des créatures aux propriétés chamaniques, évoquent les rituels d’Asie et d’Amérique du Sud, transformant les trophées de chasse en chimères fabuleuses, en monstres imaginaires.

Au programme de la Fondation du doute

  • Rencontre artistique : Le dimanche 17 mars à 15h, une rencontre avec Benoit Huot sera organisée au Pavillon d’exposition. Il est recommandé de réserver sa place pour cet événement gratuit.
  • Débat sur l’art : Le samedi 6 avril à 15h30, une table ronde intitulée « L’art et ses lisières ? Transferts, transfuges & transculturalités » se tiendra avec la participation de Baptiste Brun, Léa Bismuth, Antoine de Galbert, entre autres. Cet événement gratuit aura lieu au Café Le Fluxus, avec réservation conseillée.
  • Spectacle de contes : Le dimanche 7 avril, à 15h et 17h, le Pavillon d’exposition accueillera « Divagations – Contes d’un peuple qui vient », un spectacle de contes par Mathilde Van den Boom et Juliette Malfray. L’entrée est gratuite avec réservation conseillée.
  • Concert-performance : Le samedi 18 mai, le Pavillon d’exposition présentera « DISPARS », un concert-performance par Clara Lévy & Alexis Degrenier, dans le cadre de la Nuit Européenne des Musées. L’événement est gratuit avec réservation conseillée.

Et hors des murs, une exposition itinérante, de mars à juin 2024, sous la forme d’un parcours d’œuvres dans les vitrines de la ville, permettant de découvrir l’art dans l’espace public.

Pendant l’été, l’espace est dédié aux Promenades Photographiques, célébrant leur 20ème édition, avec une invitation à explorer librement cet univers. L’automne verra une grande exposition collective en lien avec les Rendez-vous de l’histoire et le festival AR(t]CHIPEL, rassemblant des artistes qui, depuis les années 1950 jusqu’à aujourd’hui, perçoivent la ville moderne et contemporaine comme un espace de domination et d’aliénation.

En outre, la Fondation du doute organise chaque mois un événement gratuit (concert, rencontre, performance, etc.), créant ainsi des ponts supplémentaires entre l’art et la vie quotidienne.


*Les tricksters, ou figures de l’espièglerie, sont des personnages mythologiques, folkloriques ou littéraires qui jouent le rôle d’agents de changement, de désordre et de créativité. Ils sont connus pour leur intelligence, leur malice et leur capacité à transgresser les règles et les normes sociales, souvent avec humour et astuce. Les tricksters défient l’autorité et les structures établies, remettant en question les conventions et révélant les hypocrisies ou les contradictions au sein d’une société. Bien qu’ils puissent parfois sembler immoraux ou égoïstes, leur comportement a souvent pour effet de provoquer des réflexions, des transformations ou des évolutions nécessaires. Les tricksters sont présents dans de nombreuses cultures à travers le monde, prenant diverses formes, allant des dieux et démons aux héros populaires et personnages de contes, chacun reflétant les valeurs et les questions sociétales propres à leur culture d’origine.

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