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Les agriculteurs montrent à Blois la force de leur motivation

Neuf jours après la grande mobilisation devant la Préfecture de Loir-et-Cher, la FDSEA 41 et les Jeunes Agriculteurs du département étaient de retour in situ au terme d’une longue bataille, et de nombreuses annonces du gouvernement Attal. L’heure était à la fraternité et à la fierté entre les agriculteurs mobilisés devant la Préfecture. Mais aussi à la vigilance. « Dès lundi, nous entamerons des discussions avec la préfecture concernant les annonces faites. Nous exigerons un calendrier précis et veillerons à son respect, a prévenu François-Xavier Rone, céréalier à Villeromain, président de la FDSEA 41. Il est important de montrer à l’État notre détermination, bien que nous n’ayons pas encore eu à « montrer les muscles ». Nous souhaitons éviter toute forme de dégradation, car notre intention n’est pas de causer du tort. Nous croyons être un syndicat suffisamment raisonnable pour ne pas en arriver à de telles extrémités. Cependant, la motivation reste forte. »

FX Rone FDSEA 41

« Nous sommes mobilisés depuis novembre, a rappelé Jeanne Hermant, présidente des Jeunes Agriculteurs de Loir-et-Cher. Nous avons commencé par retourner les panneaux de manière pacifique sans pour autant être entendus. La semaine dernière, notre mobilisation s’est intensifiée sans interruption, soulignant la force de notre engagement. Nous espérons que l’État a pris bonne note de notre message et passera à l’action. Ce que nous demandons, c’est du concret. Après avoir entendu des promesses, il est temps de passer à l’action. Dès lundi, nous avons prévu une rencontre avec le préfet au niveau départemental, et des démarches similaires sont prévues au niveau national. Nous espérons que notre message a été entendu, sinon, nous sommes prêts à intensifier notre action, surtout avec le Salon de l’Agriculture approchant. Nous attendons des réponses avant l’événement, faute de quoi nous reprendrons nos manifestations. »

Mais comment expliquer les différences de position avec la Confédération Paysanne ? « Elle se distingue par sa défense d’une agriculture paysanne à petite échelle, qui ne correspond pas nécessairement aux marchés internationaux et européens actuels, nous explique Jeanne Hermant, des JA41. Ils promeuvent un modèle d’agriculture que je ne critique pas, car, personnellement, je gère une petite structure d’apiculture et de plantes médicinales. Je respecte leur approche et crois en la nécessité de diversifier les formes d’agriculture. Notre syndicat défend tous les modèles agricoles, sans se limiter à un seul. Nous soutenons le renouvellement des générations dans toutes les tailles d’exploitations, de la petite agriculture aux grandes fermes, et dans tous les domaines, que ce soit la culture de plantes comme la mienne ou l’élevage. Nous nous engageons pour faciliter l’installation de tous les types d’agriculture. »

Nicolas Léger, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs 41, éleveur de volailles fermières Label Rouge, a pris la parole pour souligner que le mouvement était apolitique, tout en regrettant l’absence du maire de Blois ou encore le ciné-débat sur les pesticides organisé par Agglopolys la veille, qui selon lui stigmatise avant tout. « L’objectif est de faire la paix, de faire comprendre que nous soutenons les marchés de producteurs locaux, que nous voulons un véritable étiquetage des produits, comme je l’ai mentionné tout à l’heure chez Cora. Tout cela se fait dans la bonne humeur, dans le respect du bien d’autrui. Je regrette publiquement l’absence de Monsieur Gricourt, car il n’a jamais vraiment soutenu notre cause. »

JA 41

Sur la question du lait, Alexis Descamps a lui salué « les progrès réalisés », notamment en ce qui concerne les contrôles de qualité. « Cependant, des questions demeurent quant à l’origine des produits, le travail n’est pas encore terminé », a-t-il ajouté avant de s’adresser aux élus présents. « Nous vous demandons de reconsidérer certaines de ces lois, de les examiner à nouveau et de faire le tri nécessaire. L’une des principales préoccupations actuelles est le volume excessif de paperasse, qui nous submerge et nous empêche de voir clairement la direction à prendre. Il y a une multitude de directives, notamment sur la gestion du carbone, mais aucune loi ou texte ne fournit un cadre clair et unifié. Nous vous demandons donc d’écouter et de prendre en compte l’aspect pratique des choses, en faisant preuve de clarté. Nous comprenons l’importance des enjeux environnementaux, mais il est essentiel de nous donner le temps de nous adapter. Il y a un décalage entre le rythme rapide de la communication moderne, comme celui des réseaux sociaux, et le rythme plus mesuré de l’agriculture, qui ne peuvent simplement pas être synchronisés. »

agriculteur en colère

Au sujet des grandes cultures, typiques du département, Patrick Vernon, qui cultive 300 hectares à Santenay, a pris le micro pour expliquer que les négociations concernent principalement le domaine phytosanitaire. « Les interdictions affectent autant les grandes cultures que les productions légumières. Il est essentiel de continuer à avoir accès à certaines molécules, a lancé l’agriculteur. Un autre point crucial est la gestion de l’eau. Aujourd’hui, gérer efficacement l’eau et l’énergie est fondamental pour assurer la sécurité alimentaire. Notre responsabilité est grande, et notre présence ici montre que nous avons su évoluer, en assumant une responsabilité partagée. Cette démarche vise à garantir un avenir durable et sécurisé sur le plan alimentaire pour les jeunes générations. »

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